Edouard Philippe a mis fin au suspense... les championnats de football de Ligue 1 et Ligue 2 n'iront pas à leur terme. Une décision qui devrait s'appliquer à l'ensemble du sport professionnel.
La décision est tombée froidement... En sifflant la fin de saison pour le sport professionnel, le premier ministre a mis fin aux nombreuses interrogations levées par les clubs face à l'hypothèse d'une reprise des championnats.
La décision sera sans doute largement commentée, mais elle devrait soulager nombre de dirigeants, d'entraîneurs et de joueurs qui auraient été sans doute confrontés à un protocole sanitaire souvent jugé intenable.
Maintenir les joueurs à distance : un casse-tête
Pour Olivier Dall'Oglio, entraîneur du Stade Brestois, la perspective d'une reprise aurait été plus que problématique : "reprendre des entraînements en essayant de maintenir à distance nos joueurs... c'était un vrai casse-tête. Le football reste un sport de contact".
Mais pour le maître à jouer Brestois, de nombreux autres problèmes restaient au feu. "Comment gérer les déplacements, les hébergements, pour finalement jouer dans des stades vides ?
Par ailleurs, en cas de reprise, nos joueurs auraient été testés régulièrement... Je ne suis pas certain que tout cela aurait renvoyé une image très positive de notre sport dans cette période ou beaucoup n'ont toujours pas accès à ces tests".
Trop d’inquiétudes sanitaires
Enfin, et ce n'est pas négligeable, le rythme d'un match tous les 3 jours en cas de reprise du championnat aurait sans doute pesé sur les collectifs affaiblis physiquement par des semaines de repos forcé : "il y avait des risques de blessures en cas de reprise... notre effectif aurait pu en souffrir.
Que ce serait-il passé en cas de contamination d'un joueur ? Il y avait beaucoup d'inquiétudes sanitaires et une absence de réponses"
Olivier Dall'Oglio poursuit : "le sentiment des joueurs était très partagé. Certains, en fin de contrat, avaient très envie de reprendre et on peut les comprendre. D'autres se disaient inquiets à l'idée d'être particulièrement exposés dans la pratique de leur sport.
Je crois que finalement, la décision qui a été retenue est dictée par la sagesse et la prudence..."
"No comment" du côté de l'En Avant de Guingamp !
Du côté de l'En Avant de Guingamp, le président Bertrand Desplats a choisi de ne pas commenter la décision du gouvernement. "Nous avons reçu un courrier de nos instances nous demandant de respecter un devoir de réserve et de réserver nos commentaires à nos prochaines réunions internes".
Mais le président de l'En Avant de Guingamp avait depuis longtemps anticipé la décision du gouvernement en proposant un plan à la Ligue de Football Professionnel (LFP) pour entériner les classements en cas d'arrêt brutal de la saison. Un plan visant, en premier lieu, à limiter et éviter les recours des clubs qui pourraient se retrouver rétrogradés.
Quid des autres disciplines ?
Le football ne sera sans doute pas la seule discipline à être impactée par la décision. Qu'adviendra-t-il de certaines compétitions programmées fin août dans notre région ? Les championnats de France cycliste de Plumelec vont-ils pouvoir bénéficier d'une dérogation ? Une ombre risque de planer sur la Bretagne Classic (Course UCI Pro Tour) programmé le mardi 25 août. L'organisation du Tour de France repoussé à septembre pourrait devenir de plus en plus compliquée...
Si le classement est figé, quid du Stade Rennais et de la Ligue des Champions ?
3e du classement de Ligue 1 avant l'arrêt du championnat, voilà que le Stade Rennais est en passe de se retrouver ce soir qualifié pour disputer la saison prochaine la Ligue des Champions. Aussi viral que le Coronavirus, l'info a enflammé la toile et les supporters des Rouges et Noirs s'en donnent à cœur joie sur les réseaux sociaux... sans attendre une officialisation qui devrait intervenir dans les prochains jours.