Avec le départ à la retraite d’un gynécologue à l'hôpital de Fougères, les femmes ont de plus en plus de difficultés à accéder à l'interruption volontaire de grossesse. Deux des trois praticiens du service invoquent leur clause de conscience.
C'est le groupe féministe fougerais qui a alerté la direction de l'hôpital de Fougères et l'Agence régionale de santé. Il s'indigne que depuis le mois de janvier 2018, l'interruption volontaire de grossesse chirurgicale se pratique désormais difficilement à Fougères.
Dans les faits, depuis le départ en retraite d'un gynécologue qui pratiquait les IVG, la plupart des patientes de Fougères et des communes environnantes sont redirigées vers le CHU de Rennes. Car, sur les trois médecins du service fougerais, seul l'un d'entre eux à temps partiel, accepte de pratiquer les avortements chirurgicaux. Les deux autres praticiens du service refusent, invoquant leur clause de conscience.
Une à deux IVG chirurgicale par mois, contre quatre en moyenne en 2016 et 2017
Le directeur de l'hôpital de Fougères, David Chambon arrivé en mai dernier explique qu’on pratique "une à deux IVG chirurgicale par mois, contre quatre en moyenne en 2016 et 2017". Il rappelle que les IVG médicamenteuses sont toujours réalisées à l'hôpital par l'intermédiaire des sage-femmes.
Deux à trois femmes sont orientées vers l'hôpital de Rennes chaque mois.
La direction de l'hôpital de Fougères espère un retour à la normale, pour la fin de l'année. Différents praticiens vont se positionner pour couvrir les périodes manquantes, notamment des médecins généralistes formés.