Gilets jaunes, leurs réactions face au moratoire

Le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé un moratoire sur les hausses des taxes du carburant ce mardi matin. Cette décision sera présentée à la mi-journée lors d'une déclaration à la télévision.

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Édouard Philippe a confirmé mardi matin pendant la réunion de groupe des députés LREM et MoDem, le choix du gouvernement d'un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, une revendication majeure des "gilets jaunes".  Le Premier ministre fera une déclaration télévisée à la mi-journée.

    "Le moratoire ne remettra pas en cause l'ambition de la  transition écologique. Une taxe, ce n'est pas une réforme, mais un moyen de la réforme", a plaidé le chef du gouvernement.
    L'annonce de ce recul, dont l'exécutif rejetait jusqu'à présent fermement l'hypothèse, intervient après plus de deux semaines de blocages et de manifestations sur tout le territoire, qui ont culminé avec des scènes d'émeutes dans Paris samedi 1er décembre.  "Il faut donner aux Français une raison de revenir à la raison", a-t-il justifié.
 Le Premier ministre était entouré lors de son intervention par les ministres Muriel Pénicaud, Jean-Michel Blanquer, François de Rugy et Marc Fesneau.
Un débat sera organisé mercredi à l'Assemblée nationale sur la crise des "gilets jaunes". Il sera suivi d'un vote des députés qui n'engagera pas la responsabilité du gouvernement.

De leurs côtés, les figures de proue du mouvement des gilets jaunes estiment, comme ils l'avaient annoncé, que ce geste est insuffisant. Par exemple, Jacline Mouraud, figure de la contestation dans le Morbihan, citée par l'AFP, estime que "si c'est un moratoire de trois mois, c'est clair que ça ne suffira pas". "Il faut que ce soit aussi accompagné d'une remise à plat de la fiscalité, il faut des mesures concrètes rapidement."
 

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