DIRECT. Gilets jaunes : A Rennes, Saint-Brieuc, Quimper, Lorient, un samedi de manifestations pacifiques

Ce 24 novembre, les Gilets jaunes ont manifesté à Saint-Brieuc et ont été reçus à la Préfecture. A Rennes, ils ont masqué des horodateurs devant l'hôtel de Police. Dans le Finistère, ce sont les entrées de grandes surfaces qui étaient visées.

15H30

Les manifestations, commencées au petit matin de ce samedi 24 novembre, se sont poursuivies dans l'après-midi de plusieurs manières, mais toujours pacifiques.

A Saint-Brieuc, une délégation a été reçue en Préfecture après qu'un cortège de manifestant ait convergé du rond-point de Brézillet, à Trégueux, vers le centre-ville.

La délégation était composée de Grégory Métayer, du Comité Départemental des pêches , Tristan Lozach, le porte-parole du collectif  "le pouvoir du peuple 22", ainsi que Jacline Mouraud, hypnothérapeute.
 

 

"Maintenant, on va s'en prendre aux administrations"


A Rennes, une cinquantaine de manifestants ont d'abord distribué des tracts sur la dalle du centre commercial Colombier, avant de se rendre, à quelques centaines de mètres de là, à l'hôtel de Police.

Ils voulaient montrer ainsi leur solidarité avec la police et l'armée, dont les membres ont un devoir de réserve et ne peuvent manifester.
 
Ils ont symboliquement bâché un horodateur, pour s'en prendre aux recettes fiscales de l'Etat. "C'est clair que maintenant, on va s'en prendre aux administrations et aux symboles de l'Etat, et ne plus bloquer les gens" a expliqué un porte-parole du collectif "les lapins jaunes".

Le projet était ensuite de se rendre au péage de La Gravelle, pour une opération "péage gratuit".
 

Plus tôt dans la journée


Les Gilets jaune de Saint-Brieuc se sont retrouvés près de l'aéroport de Trémuson, pour ensuite converger vers le centre-ville.

Ils ont été rejoints par des professionnels du Bâtiment et Travaux Publics , artisans et PME, qui vont perdre le bénéfice du GNR, (Gasoil Non Routier), avec la fin du taux réduit de la taxe sur les carburants (TICPE).
 

Une cinquantaine de véhicules des métiers du bâtiment, et autant de véhicules légers, circulent à petite vitesse, sur les deux voies de la RN24. Le convoi était applaudi par des personnes situées sur les ponts du parcours.

En fin de matinée, les premiers véhicules du convoi arrivaient au rond-point de Brézillet, à l'entrée de l'agglomération de Saint-Brieuc, accueillis par un groupe de 200 personnes. Ils ont entamé une marche circulaire autour du rond-point.

"Nous allons entamer une marche jusqu'à la Préfecture, où nous serons reçus" a expliqué Tristan Lozac'h, du collectif "le pouvoir du peuple 22". D'autres opérations escargot étaient annoncées via leur page Facebook. "Nous sommes un millier aujourd'hui, et nous sommes déterminés, plus que jamais" a-t-il déclaré dans le 12/13 Bretagne.

 

 

Opérations escargot


Dans le Morbihan, c'est l'opération escargot qui a été retenue comme mode opératoire. La N165 est occupée sur une file entre Lorient et Vannes par une cinquantaine de motards, et autant de véhicules légers. D'autres opérations peuvent avoir lieu sur les routes du département, mais il n'y a pas de consignes de regroupement.

Les revendications n’ont pas changé, ce sont toujours les taxes et la baisse du pouvoir d’achat, qui alimentent la colère de ses citoyens.

"On le voit au niveau des jeunes, lorsqu’ils veulent passer leur permis moto" explique Stéphane, un manifestant motard, "quand on voit le prix d’un casque ou d’une paire de gants, toutes ces choses qui comme par hasard sont devenues obligatoires, et qu'à ce moment-là on voit que les prix se mettent à grimper, c’est quelque chose de fou. La  moindre tenue de moto maintenant c’est 1000 €."

Nathalie constate la précarisation autour d'elle, dans le milieu scolaire. "Cette année il y avait un petit stage qui a coûté 100 euros, et il y a eu des demandes d’aide, donc c’est que vraiment ça ne va pas bien".
 

 

A l'entrée des centre commerciaux


Dans le Finistère, les Gilets jaunes ont été matinaux. Dès huit heures ce samedi matin, ils ont lancé les premières opérations escargot à Brest, mais aussi à Quimper.

Ils occupent depuis le milieu de matinée plusieurs rond-points, comme c’est le cas depuis le début de ce mouvement. Ce samedi, jour de manifestation à Paris, ce sont les zones commerciales qui semblent particulièrement visées. 

À Brest, ils ont établi plusieurs barrages filtrant à l'entrée du magasin Ikea de Guipavas. À Quimper, c’est l’accès au centre commercial Géant, route de Bénodet, qui est bloqué par une centaine de Manifestants. C’est également le cas à Morlaix et à Concarneau. Des barrages filtrants sont prévus à Carhaix, Landivisiau, Châteaulin et Quimperlé. 


Il est difficile de prévoir comment va évoluer la journée. 


À Quimper la Préfecture a pris des mesures d’interdiction de vente d’alcool à partir de midi, et le dispositif policier a été renforcé dans le centre-ville. La manifestation du 17 novembre dernier avait en effet mal tourné.

A Lannion, Le Tregor rapporte un rassemblement de Gilets jaunes dans le centre-ville.
 

Nous voulons montrer un autre visage


A Rennes, les Gilets jaunes se sont séparés en deux groupes pour d'une part rejoindre le péage de La Gravelle pour une opération "péage gratuit", une autre a l'intention de rejoindre la dalle de Colombier, dans le centre-ville de Rennes.

Auparavent, vers 8h30, un autre groupe choisissait de prendre un bus loué pour l'occasion afin de rejoindre la manifestation à Paris.

"Je trouve cela intéressant d'être plusieurs groupes, avec plusieurs sensibilités" a expliqué Gaëtan, l'un des animateurs du collectif des Lapins jaunes, "certains vont manifester à Paris, d'autres sont allés vers Laval, et nous nous sommes, pacifiquement, en centre-ville : nous montrons un autre visage".

Les manifestants distribuaient en fin de matinée des tracts, et n'ont pas prévu d'opération de blocage dans l'après-midi.
 
Karine Cevaer, Fanny Cottenceau



 

 


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