"Gilets jaunes": des stations-services à sec en Bretagne après le blocage de deux dépôts

Des stations-services du Finistère et du Morbihan étaient en rupture totale ou partielle de carburant dimanche, conséquence du blocage des dépôts pétroliers de Lorient et Brest par des indépendants du BTP rejoints par des "gilets jaunes". Des restrictions d'achat dans le Finistère à partir de lundi.


Le dépôt pétrolier de Lorient (Morbihan) est bloqué depuis le 27 novembre par des indépendants du secteur des travaux publics rejoints par des "gilets jaunes", les premiers dénonçant la fin, au 1er janvier, du gazole non routier (GNR) détaxé pour les entreprises du secteur. A Brest, les manifestants du secteur des travaux publics ont revêtu des gilets oranges pour se différencier des "gilets jaunes". Ils bloquent le dépôt du port de Brest depuis mercredi à l'aide de tractopelles, camions et grues de chantier, tandis que des bungalows ont été installés sur des rails devant le site. Alors que le blocage était initialement filtrant, plus aucun camion ne rentre ni ne sort depuis vendredi.
 

Le litre de GNR va augmenter de 60 centimes par litre au 1er janvier


A Saint-Nazaire, les "gilets jaunes" se sont donné rendez-vous lundi à 7h pour bloquer le dépôt de Donges (Loire-Atlantique). S'ils y parvenaient, le plus gros dépôt encore en activité pour la Bretagne serait celui de Vern-sur-Seiche (Ille-et-Vilaine), près de Rennes. "Le litre de GNR va augmenter de 60 centimes par litre au 1er janvier. On ne veut
pas de cette augmentation"
, a déclaré à l'AFP Julien Camblan, artisan terrassier, qui fait partie des bloqueurs brestois.
  
 
 

Début de pénurie dans le Finistère

Non loin de là, une station Total ne proposait plus, dimanche, que du gazole, tandis qu'en périphérie de Brest, une station E.Leclerc n'avait au contraire plus que de l'essence. Sur les réseaux sociaux, nombre d'automobilistes se plaignaient de ne plus pouvoir faire le plein dimanche, notamment dans le Finistère, certains redoutant de ne plus pouvoir aller travailler. "Je ne sais pas du tout quand on sera réapprovisionné et les gens font plein sur plein ce week-end de peur d'une pénurie", a indiqué dimanche Mathieu, employé
d'une station Total à Douarnenez (Finistère), en rupture de gazole. "D'habitude, nous sommes approvisionnés tous les deux jours et là nous n'avons plus rien depuis jeudi", a-t-il ajouté, précisant que certaines enseignes de la ville avaient fait le choix de limiter le plein à 20 ou 30 euros.
    

Restriction d'achat de carburant dans le Finistère

Si la préfecture de Bretagne s'est voulue rassurante dans la journée, celle du Finistère a pris la décision de mettre en place des mesures de restriction d'achat de carburant. Afin d'en "garantir l'accès au plus grand nombre et la capacité des services de secours et d'urgence à intervenir", précise t-elle dans un communiqué, il a été décidé "de mettre en place, à compter du lundi 3 décembre, des mesures transitoires, le temps que les flux logistiques s'adaptent à la situation" :
  • le montant maximal de carburant vendu par jour et par véhicule est limité à 30€ pour les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes et 200€ pour les poids lourds,
  • la vente par les stations-service de carburant destiné aux navires et autres engins sur remorque est interdite,
  • la distribution aux usagers de carburant dans des récipients portables est interdite, sauf pour motivation directement liée à une activité professionnelle.
 

Reportage des équipes de France 3 Bretagne dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d'Armor

Reportage des équipes de France 3 Bretagne dans le Finistère, le Morbihan et les Côtes d'Armor (Lorient - Brest - Plabennec - Le Relecq-Kerhuon) - Interviews : Francois, routier - Cécile - Raoul

(Lorient - Brest - Plabennec - Le Relecq-Kerhuon) - Interviews : Francois, routier - Cécile - Raoul
 
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