Pollution de l'eau, des sols, conditions d'élevage, l'ONG Greenpeace pointe du doigt les conséquences négatives des exploitations agricoles géantes. En France, les trois départements qui en compte le plus sont bretons. Les Côtes d'Armor, le Morbihan et le Finistère, avec 1 720 exploitations.

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(avec AFP)

Greenpeace a publié lundi une cartographie des "fermes-usines" en France. 

"Nous voulons informer sur les 4 400 fermes-usines que compte la France, essentiellement dans le domaine des porcs et des volailles, situées surtout dans le Grand Ouest, et sur les impacts pour l'environnement de ce type d'élevage industriel" a déclaré Suzanne Dalle, responsable agriculture chez Greenpeace France, à l'AFP.

Pour établir sa carte interactive, Greenpeace a ciblé toutes les installations dépassant les 750 emplacements pour les truies, 2 000 pour les porcs de production de plus de 30 kg, 40 000 pour les volailles, 400 pour les vaches laitières, et 800 pour les veaux de boucherie ou bovins à l'engraissement. 

Les bretons, mauvais élèves

Les trois départements en haut du classement sont bretons: Côtes d'Armor, Morbihan et Finistère, avec 1 720 exploitations de ce type. Par exemple, le projet d'élevage porcin à Trébrivan a été avorté, mais celui de Saint-Gilles pour une exploitation de 800 veaux, par contre, a été autorisé.

Cette concentration n'est pas sans conséquence puisque "c'est la Bretagne qui connaît le plus de problèmes liés à la pollution de l'eau, avec notamment le phénomène des algues-vertes", indique Greenpeace dans son dossier.

Des aides pour l'agroécologie

L'ONG affirme que ce type d'élevage "importe d'importantes quantités de soja qui contribue à la déforestation au Brésil et en Argentine" et participe à la "sur-utilisation
d'antibiotiques"
.

Greenpeace dénonce le fait que ces élevages ont touché 48 millions d'euros d'aides européennes, mais n'a pas fait le même travail de cartographie pour les autres pays européens. L'ONG demande une redirection des aides publiques européennes vers des techniques agroécologiques et un véritable "changement de modèle" agricole.

 
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