Les fonctionnaires ont répondu présent à l'appel de l'intersyndicale pour manifester leur colère face à la politique sociale du gouvernement. Les cortèges ont émaillés les centres-villes bretons, de Brest à Fougères.
Le printemps est souvent associé aux luttes sociales dans l'Histoire. À la veille du début officiel de cette saison, l'intersyndicale CGT-FO-Solidaires-FSU a appelé la fonction publique à s'opposer à la politique du gouvernement.
Pôle emploi, instituteurs ou agents hospitaliers, nombre de secteurs étaient concernés. Aujourd'hui, les écoles primaires étaient fortement perturbées : entre 40% et 60% d'entre-elles ne fonctionnaient pas normalement, voire totalement fermées.
Un projet qui ne passe pas
Le gros des troupes manifestant aujourd'hui reste celui du premier degré de l'enseignement. Ils sont remontés contre le projet d'"école de la confiance". Voulu par le ministre de l'Éducation Nationale, Jean-Michel Blanquer, il vise à rapprocher école primaire et collèges.#Greve19mars
— France 3 Bretagne (@france3Bretagne) March 19, 2019
Le cortège a remonté l'avenue Jean Janvier de #Rennes
Plusieurs syndicats représentés : CGT, FO, Solidaires, FSU notamment pic.twitter.com/RhqGykik4A
Mais pour les syndicats des enseignants, c'est une façon de prôner les économies d'échelle dans le secteur. Ils dénoncent "une motivation à visée économique" dans ce projet de loi.
Estelle, enseignante en primaire de CE1, présente dans la manifestation rennaise, est "en colère. On nous défend une meilleure concertation entre école et collège, sauf que concrètement ça représente une diminution de moyens, une augmentation de la pression administrative sur les enseignants, au détriment du travail fait pour les élèves."
Les manifestants étaient environ 3.100 à Rennes selon la police, entre 4.000 et 5.000 selon les syndicats.
Du côté du Morbihan ils étaient un peu plus de 2.000, Brest et Quimper ont vu 1.000 personnes défiler dans leurs rues, selon la SNES-FSU.
Le secrétaire régional FSU, Jean-Marc Cléry estime que "le gros des troupes vient des rangs de l'enseignement." Selon lui, environ 40% des enseignants du premier degré et 30% de ceux du second degré en collège étaient grévistes.
Le rectorat annonce quant à lui seulement 26% de grévistes dans les écoles primaires et 15% dans les collèges.
Les organisateurs se sont rassurés sur le déroulé de la manifestation. Contrairement à celles des Gilets jaunes, aucune violence n'est à déplorer parmi leurs rangs, protégés par un service d'ordre.