Comme sept autres villes en France, Guingamp, Quimper et Saint-Brieuc feront office de laboratoire de la culture. Objectif : garantir l’accès à des activités artistiques et culturelles à tous les enfants de 3 à 18 ans lors de leur cursus scolaire.
Il s’agit d’un projet expérimental, lancé par le gouvernement, piloté par le ministère de la Culture et de l’Éducation nationale. L'idée est de permettre à 100 % des enfants scolarisés de 10 villes françaises de bénéficier d’un accès à la culture. Parmi les dix villes, Guingamp, Saint-Brieuc et Quimper sont pilotes cette année. Ces villes vont expérimenter et le dispositif devrait être ensuite généralisé.
Qu'est-ce que l'Enseignement artistique et culturel?
Selon les textes des ministères de l'Education nationale et de la culture, les élèves scolarisés en primaire consacreront 10 % de leur temps scolaire aux enseignements et aux pratiques artistiques et eu au moins deux temps forts culturels, soit par exemple, la fréquentation d’un établissement culturel (musée, cinéma, etc.), un spectacle (théâtre, danse, concert, opéra, arts du cirque) ou fait la visite d’un monument patrimonial (château, église, lavoir, calvaire, patrimoine industriel, etc.) ou la rencontre d’un créateur ou d’un interprète. Ils auront aussi emprunté toutes les semaines des ouvrages dans une bibliothèque scolaire ou d’une collectivité et chanté dans la chorale de leur école.Chaque année, dans les collèges, les élèves suivront des enseignements artistiques, enrichis par des partenariats culturels et suivi un enseignement hebdomadaire d’éloquence qui permettra d’initier une nouvelle dynamique pour la généralisation des troupes de théâtre. Chaque élève aura aussi participé à au moins deux temps forts culturels : fréquentation d’un établissement culturel (musée, cinéma, etc.), spectacle (théâtre, danse, concert, opéra, arts du cirque), visite d’un monument patrimonial (château, église, lavoir, calvaire, patrimoine industriel, etc.), fait la rencontre d’un créateur ou d’un interprète et bénéficié d’un atelier d’éducation aux médias et à l’information s’ils le souhaitent, chanté dans une chorale et assisté à la diffusion hebdomadaire d’un film de patrimoine.
Chaque année, dans les lycées, les élèves pourront participer à un atelier de recherche et de création (musique, danse, théâtre, etc.) en partenariat avec les réseaux culturels ;
assister à une projection hebdomadaire de films.
Chaque semaine, il s’agit d’assurer à tous les élèves l’équivalent de 2 heures de pratique artistique en construisant un parcours d’éducation artistique sur les temps scolaire, périscolaire et extrascolaire, qui sera consigné dans un carnet à compter de la rentrée 2019.
Exemple à Guingamp
Dans cette ville des Côtes d'Armor, où sont scolarisés 6000 élèves (c'est autant que la population guingampaise), un enseignant coordonnateur est en cours de recrutement, il va travailler avec les établissements de la ville et les différentes structures culturelles (Le Théâtre du Champ au Roy, l'association Gwin Zegal, La compagnie de danse, Grégoire and Co, le cinéma, la médiathèque...). Philippe Le Goff, le maire de Guingamp explique que ce dispositif va permettre d'amplifier ce qui est déjà fait sur le territoire, en matière culturelle.Il espère aussi que la ville soit accompagnée également financièrement par les ministères de l'Education nationale et de la culture.