Dans le sud de la région, 5% seulement des masses d'eau sont en bon état écologique dans le bassin de la Vilaine. Depuis plusieurs années les gestionnaires tentent de reconquérir la qualité de l'eau, avec des travaux de restauration des cours d'eau. Eaux et Vilaine et l'agence de l'eau Loire Bretagne viennent de signer un nouveau contrat de 8 millions d'euros pour la période 2023-2025.
Jusqu'à il y a quelque mois, le cours d'eau le Saint-Eloi était encore canalisé et dévié pour passer au pied du moulin, à quelques mètres en dessous de la maison. Il était divisé en deux biefs qui alimentaient le moulin et l’ancien lavoir. Après plusieurs mois de chantier, le ruisseau a retrouvé son lit d’origine. "Si on a accepté, c’est pour une histoire de continuité écologique, explique Corinne Milley, riveraine. C’est quand même un sacrifice, relatif, mais quand même…"
Des travaux réalisés afin de préserver l'eau, la faune et la flore
Anne Montrelay, responsable de l'unité de gestion Vilaine Aval explique que grâce à ces travaux, le cours d’eau a été reconnecté à sa nappe d’accompagnement, c’est-à-dire la nappe d'eau qui est en dessous : ce qui permet de mieux s’alimenter l’été et de mieux stocker, l'hiver.
Une bonne nouvelle pour tout le milieu, selon la responsable. De nouveaux insectes sont attendus, notamment des libellules. Des poissons seront aussi observés, car auparavant, ils n'arrivaient pas franchir le cours d’eau puisqu’il y avait des obstacles des deux côtés.
Arrêter de détruire les bocages et les réhabiliter
Le contrat de huit millions d'euros que viennent de signer Eaux et Vilaine et l’agence de l’eau Loire-Bretagne a pour objectif, la reconquête de la qualité de l’eau. Jean-François Mary, président d'Eaux & Vilaine explique que les huit millions vont servir à une financer la réhabilitation des bocages et l'arrêt de leur destruction ou encore à accompagner les agriculteurs dans des mesures alternatives dans la gestion de l'eau par exemple. "Par ces temps de réchauffement climatique, c’est essentiel", ajoute-t-il.