Depuis deux semaines, de nombreux cas positifs sont apparus dans la prison de Vezin-le-Coquet, près de Rennes. Un dépistage massif a été effectué par l'agence régionale de santé (ARS). Actuellement, 128 détenus et 10 surveillants pénitentiaires sont contaminés.
Depuis fin mars, le nombre de contaminations se multiplie au centre pénitentiaire de Vezin-le-Coquet (Ille-et-Vilaine), près de Rennes. Selon le dernier bilan en date du vendredi 8 avril, 128 personnes détenues et 10 surveillants pénitentiaires sont déclarés positifs au Covid-19. La prison abrite près de 900 détenus.
Dès l'apparition des premiers cas positifs, la direction de la prison a demandé à l'agence régionale de santé (ARS) d'effectuer un dépistage massif. Certains étages de l'établissement ont été ciblés. Au total, 259 détenus ont été testés.
"Des chiffres loin de la réalité"
D'autres tests vont être effectués dans les prochains jours. "Malheureusement, les chiffres sont loin de la réalité. On s'attend à beaucoup plus de cas", se désole Eric Toxé, délégué syndical de l’Ufap-Unsa.
Face à la flambée des cas, une cellule de crise entre la direction et les syndicats a été mise en place. Tous les cas positifs et les cas contacts sont placés à l'isolement. Les activités scolaires et les activités sportives à l'intérieur sont suspendues. Celles se déroulant en extérieur restent maintenues.
Pour le moment, aucun malade n'a nécessité un transfert à l'hôpital.
Le cluster pourrait venir d'un procès
Selon Eric Toxé, le service médical de l'établissement aurait retracé le départ des contaminations. "Il se pourrait que le cluster vienne d'un procès de la juridiction interrégionale spécialisée qui se serait tenu fin mars à Rennes. Des détenus de différentes prisons ont été rassemblés à Rennes à ce moment-là".
Partant de ce constat, le responsable local de l’Ufap-Unsa réclame la suspension des transferts de détenus entre établissements. Eric Toxé nous a confié que la semaine dernière, deux transferts avaient été effectués au départ de Nantes vers Rennes. Un des deux détenus était, selon lui, contaminé. "Il faut que chaque prison gère ses cas positifs. A Rennes, nous sommes déjà en panique, on ne peut pas gérer les cas positifs des autres établissements," ajoute-t-il.
En décembre dernier 2021, des clusters étaient déjà apparus dans la prison de Rennes avec 7 personnes détenues contaminées et à la maison d'arrêt de Saint-Malo avec 22 cas recensés.