Covid. Comment décide-t-on des fermetures de classes ou d'écoles ?

Une nouvelle école ferme ce vendredi en Ille et Vilaine, à Saint-Ouen-des-Alleux, après Lanvollon, Mordelles et Bruz. Une fermeture par décret préfectoral, provisoire d'une semaine, pour dix cas positifs d'élèves, qui répond au nouveau protocole du gouvernement pour les écoles. Explications.

La préfecture d’Ille-et-Vilaine a décidé la fermeture de l’école La Clé des champs à partir de ce vendredi 5 février jusqu’au 14 février inclus. 10 personnes ont été testées positives à la COVID-19 au sein du personnel et des élèves de cette école primaire et élémentaire. 

Après LanvollonMordelles, Bruz, la liste des établissements contraints de fermer, pour cause de cas avérés de Covid, s’allonge. 

À quelles règles les responsables de ces établissements doivent-ils se plier pour éviter que le virus ne se propage ? Ce lundi 1er février, un nouveau protocole sanitaire a été publié par l’Éducation nationale pour mieux lutter contre la propagation des variants. 

Dominique Bourget, directeur académique des services de l’Education nationale en Ille-et-Vilaine, nous explique. 

Fermeture des établissements scolaires : au cas par cas

Le protocole ne prévoit rien de précis concernant la fermeture d’écoles, de collèges ou lycée. "Nous analysons les situations qui nous sont présentées, soit par les chefs d’établissement, soit par les inspecteurs de circonscription ". Les décisions se prennent ensuite au cas par cas, en lien avec l’ARS (Agence Régionale de la Santé), les communes quand il s’agit d’école, les Départements ou les Régions pour les collèges et lycée.

"Au final, c’est le préfet qui prend l’arrêté de fermeture, précise Dominique Bourget. Notre volonté, c’est permettre d’assurer le fonctionnement des structures en préservant la santé de chacun", conclut Dominique Bourget.

 

En maternelle : un cas suffit pour fermer une classe

Dans les écoles maternelles, l’apparition d’un cas avéré parmi les enfants entraîne systématiquement la fermeture de la classe. "Nous ne sommes plus sur la procédure d’avant. Maintenant, nous sommes sur l’isolement de l’ensemble des enfants de la classe parce que considérés comme cas contact du fait qu'en maternelle ils ne portent pas de masque", justifie Dominique Bourget.

Les personnels ne sont pas concernés par cette mesure. Dès lors que ces derniers portent un masque, ils ne sont pas considérés comme cas contact. En revanche, quand trois élèves d’une même classe et de fratries différentes s’avéraient être atteints du Covid-19, alors les personnels de la classes sont également considérés comme contacts à risque.

École primaires et collèges : protocole renforcé en cas de variant

Jusque-là, la fermeture d’une classe en primaire, au collège et au lycée était systématique à partir de trois cas de Covid avérés. Tous les élèves et le personnel de la classe étant considérés comme cas contact. Un protocole renforcé en cas d’identification par l’ARS d’un variant cher un personnel ou chez un élève. Un seul suffit alors pour que la classe soit fermée."Malgré que les enfants portent le masque, c’est une procédure de précaution", précise le directeur d’académie.

Masques : interdiction du fait maison

Un autre élément nouveau, c’est le type de masque qu’enfants et personnels des écoles, collèges et lycées, devront porter à partir du 8 février, avec un masque de type adapté, de type 1 et non plus de masques confection maison. Seuls les masques chirurgicaux ou les masques grand public de catégorie 1 seront autorisés. 

Il est de la responsabilité des parents de fournir de tels masques à leurs enfants. Cependant, les établissements seront dotés d’un stock pour "accompagner les premiers jours les familles qui n’auraient pas pu se doter de masques conforme sà la norme attendue", rassure Dominique Bourget.

Cantines : la règle des deux mètres

Enfin, le protocole sanitaire a également été renforcé dans la restauration scolaire. Désormais, deux classes (pour les écoles) ou deux groupes (pour les collèges et lycées) qui déjeunent ensembles devront être séparés de deux mètres (un mètre auparavant). "C’est une mesure qu’on avait déjà mise en place dans la presque totalité des restaurants scolaire. On a eu peu de changement au final, sauf sur les très grosses structures, là, on a un flot d’élèves important à faire passer à l’heure du déjeuner." 

 

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