Seize personnes ont été mises en examen et placées en détention pour trafic de cocaïne, en Ille-et-Vilaine et en Guyane a annoncé vendredi le parquet de Rennes.
Sur les 16 mis en examen, on compte deux femmes, six sont de nationalité surinamienne, une camerounaise et neuf française, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Parmi ces 16 personnes, trois ont été interpellées en Guyane. Elles sont été placées en détention préventive à Cayenne "en attendant leur transfert en métropole et leur présentation au juge d'instruction en charge de l'affaire", selon le communiqué. Agissant en Guyane et en métropole, cette organisation criminelle disposait notamment de relais en Ille-et-Vilaine et dans les Hauts de France, précise le procureur.
4 kg de cocaïne saisis et 100 000 euros
Ces interpellations font suite à une opération menée lundi et coordonnée par un juge d'instruction de la JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Rennes "en plusieurs lieux du territoire métropolitain et en Guyane". L'opération a mobilisé "près de 300 militaires de la gendarmerie nationale" et entraîné initialement l'interpellation de 29 personnes dont 13 ont été remises en liberté. Plus de 4kg de cocaïne ont été saisis à cette occasion, ainsi que 100.000 euros en numéraires.
Démantèlement de ce trafic de drogue produite dans les pays andins et vendue en Métropole
Selon le communiqué du procureur, "L’activité d’importation de produits stupéfiants consistait principalement dans le recrutement de ressortissants français comme du Suriname, le transport in-corpore ou dans des caches aménagées dans les vêtements, l’acheminement par voie aérienne de ces « mules » et la commercialisation, notamment à Rennes, de la cocaïne reconditionnée. sur une période d'un an, il est estimé une importation hebdomadaire de 3 à 5 kilos de cocaïne" sur le territoire métropolitain depuis la Guyane. "Le démantèlement quasi complet d'une filière de cette importance constitue un succès significatif dans la lutte contre l'acheminement par voie aérienne et la vente sur le territoire métropolitain de cette drogue produite dans les pays andins", souligne le procureur de Rennes.