Lorsque des crues frappent la Bretagne, les élus peinent à trouver des solutions pour juguler les inondations. Les étudiants en journalisme de Sciences Po Rennes donnent la parole à ceux qui tentent d’allier sécurité et économie. Au risque de ne pas y parvenir.
" Quand l'eau atteint le chêne, je sais qu'il me reste une heure pour mettre la maison hors d'eau. " Debout sur le pas de sa porte, Didier Mugniery désigne un arbre au tronc noueux, enraciné à quelques mètres à peine de la porte d'entrée et tout près de ses deux voitures. Une heure, donc. Il faut être rapide.
Le couple Mugniery est installé ruelle des Moulins, à Montfort-sur-Meu (Ille-et-Vilaine). Une jolie petite ville construite à l'ouest de Rennes ; 6 657 habitants, des murs de schistes rouges et un vieux centre médiéval. La ville enjambe deux cours d'eau : le Meu et le Garun, qui se rejoignent à quelques centaines de mètres du domicile des Mugniery. On ne le voit pas à l’œil nu mais le terrain est en pente douce : leur maison souffre donc moins des crues que celles de leurs voisins. Reste que l'eau a déjà flirté avec les prises électriques du rez-de-chaussée.
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« +1,5°C », la Bretagne dans l'urgence climatique
+1,5°C à la surface de la terre à l’horizon 2040. Ce degré supplémentaire pourrait bien changer notre mode de vie.
Nous sommes quatorze étudiant·e·s en journalisme à Sciences Po Rennes et, pendant trois mois, nous avons mené l’enquête. Nous avons sillonné la Bretagne, de Guipry-Messac à Brest, de l’Île-Tudy à Saint-Malo, nous vous avons rencontré·e·s pour comprendre comment l’on vit l’impact du réchauffement climatique aujourd’hui, et comment on le vivra demain.