La mère d’une élève du collège Mahatma Gandhi de Fougères a agressé la directrice de l’établissement ce mardi 27 septembre. La parente d’élève a été placée en garde à vue.
La mère d’une élève du collège Mahatma Gandhi de Fougères est convoquée en mars devant le tribunal correctionnel pour avoir poussé et fait chuter la principale d'un collège à Fougères (Ille-et-Vilaine), a-t-on appris mercredi de source judiciaire.
La principale du collège blessée à la tête
Les faits se sont déroulés mardi 27 septembre 2022 dans le collège où sa fille, scolarisée en 3ème, avait eu un différend le matin même avec un autre élève. Un premier incident entre les deux élèves avait déjà eu lieu quelques jours plus tôt.
"À la suite d'un premier échange avec le conseiller principal d'éducation et la principale du collège, cette mère de famille, née en 1985, sans antécédent judiciaire, a suivi la principale dans son bureau et l'a poussée. La principale, dans sa chute en arrière, devait heurter un radiateur avec la tête ", a détaillé à l'AFP le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc.
L'intervention d'un personnel de l'établissement a mis fin à l'altercation, selon le procureur. La victime n'a pas été hospitalisée et bénéficie d'une ITT d'une journée, a précisé le magistrat.
Placée en garde à vue pour violence aggravée
Placée en garde à vue puis déférée au parquet, la femme est convoquée devant le tribunal le 23 mars et placée d'ici là sous contrôle judiciaire.
Elle devra répondre de "ces faits de violences aggravées par deux circonstances (dans un établissement scolaire, sur un personnel d'un établissement scolaire) ayant entraîné une incapacité totale de travail n'excédant pas 8 jours" , ajoute le procureur.
Lors de sa présentation au parquet, elle a déclaré "regretter les faits commis, et s'excuser pour ce qui s'était passé, indiquant qu'elle aurait dû s'asseoir et dialoguer ", selon cette source.
De son côté, le Recteur d'académie a fait savoir qu'il condamnait "avec fermeté cette agression intolérable''. Il adresse un message de soutien à la cheffe d'établissement et l'assure de la profonde solidarité de toute la communauté académique.
Ce jeudi, certains enseignants ont annoncé qu'ils n'assureraient pas leurs cours. Les syndicats ont appelé à une mobilisation avant le début des cours.
"Les remontées du terrain, comme les alertes de plus en plus nombreuses en CHSCT, démontrent une augmentation très préoccupante de la violence à l’encontre de personnels de l’Education Nationale" indique l'UNSA dans un communiqué.