Ce lundi 4 février, l'intersyndicale de l'hôpital de Saint-Malo a rencontré l'Agence Régionale de Santé (ARS) à Rennes. En grève depuis trois semaines, l'instance aurait répondu à leurs attentes. Les grévistes attendent désormais un accord écrit.
"Une insuffisance en moyens humains." C'est le grand problème soulevé par les grévistes. Ce lundi, ils sont venus à Rennes rencontrer l'ARS afin d'obtenir gain de cause sur leurs revendications. L'agence aurait répondu favorablement à leurs attentes selon eux.
Ils ont changé d'interlocuteur car la direction de l'hôpital de Saint-Malo n'a pas les moyens de répondre à leurs attentes. Faute de budget conséquent, l'hôpital déficitaire ne peut effectuer l'embauche de plusieurs infirmiers et brancardier voulue par le personnel. "Elle n'en a ni les capacités, ni les moyens," explique Éric Adam, responsable de l'intersyndicale.
Interview d'Éric Adam, de l'intersyndicale venu négocier à l'ARS d'Ille-et-Vilaine.
Des discussions contructives
Parmi les plus grosses craintes du personnel en grève, celle de ne pouvoir subvenir aux besoins des patients.L'hôpital conçu pour héberger 20.000 patients se retrouve à devoir en accueillir 40.000. Ce qui crée de gros problèmes d'accueil et ternit les conditions de travail des employés selon l'intersyndicale.
Ils ont donc déposé un "avis de danger" face aux soucis de capacités à soigner.
Face au manque de réponse, les délégués des grévistes viennent à la rencontre de Stéphane Mulliez de la Direction générale adjointe et de la Direction des coopérations territoriales et de la performance de l'ARS.
En changeant d'interlocuteur, ils espèrent défendre la cause de l'hôpital de Saint-Malo à un niveau plus élevé et mobiliser des acteurs avec plus de leviers.
Et cela semble avoir payé. Selon Éric Adam, "l'ARS a accepté la création de nouveaux postes. Celle d'un brancardier de nuit et de deux infirmers du matin et d'après-midi." C'est la Banque du Sang qui devrait envoyer l'un de ses personnels médicaux.
L'ARS consent également à créer une unité d'hospitalisation de très courte durée contenant six lits pour augmenter la capacité d'accueil aux urgences.
L'instance a donc demandé la fin de la grève. Ce à quoi l'intersyndicale répond en déclarant que "cette décision se fera en assemblée générale, si l'ARS couche ses propositions sur papier et les déclare officiellement."