La tradition des bouilleurs de cru se perd. Un privilège héréditaire instauré sous l'ère Napoléonienne. Depuis, la réglementation est passée par là, entraînant une chute du nombre de distillateurs. En Ille-et-Vilaine Sylvie Heureline est l'une des rares femme propriétaire d'un alambic.
La tradition des bouilleurs de cru remonte au début des années 1800, à l’époque Napoléonienne. Un privilège accordé à vie et héréditaire qui permet à son détenteur de produire ses propres eaux de vie tout en bénéficiant d’une exonération de taxes sur les 1000 premiers degrés d’alcools produits. Mais depuis 1960, la réglementation est passée par là, entraînant une chute du nombre de distillateurs.
En 1950, on en comptait 350 en Bretagne. Il n’en reste aujourd’hui plus qu’une quinzaine parmi lesquelles Sylvie Heureline, une des rares femmes exerçant encore le métier de distillatrice ambulante. Depuis 2009, elle et son alambic hérité de son père se déplacent dans une cinquantaine de communes d’Ille-et-Vilaine pour transformer en eau-de-vie le cidre de propriétaires de vergers.