Aidé du vétérinaire attitré, il a développé une méthode, pour l’instant tenue secrète, pour traire les trois girafes femelles du zoo.
Pas simple, car il faut d’une part tromper la vigilance de l’animal en lui faisant croire à la tétée d’un girafon, et aussi parce que du haut de ses trois mètres, une girafe n’offre pas une position très confortable pour celui qui doit lui prendre son lait. "On craignait qu'elle soit plutôt réticente, mais Kimba s'est révélée plutôt docile" explique Arnaud Dazord, "et des trois girafes, c'est celle qui produit le plus de lait".
La girafe donne un lait jugé moins gras mais plus riche en calcium, magnésium et omega 3 que le lait de vache. Au laboratoire du zoo, il est transformé en yaourts avec l’ajout de ferments lactiques classiques. Les origines africaines de l’animal confèrent à la préparation des parfums tout exotiques.

© @zoo de la Bourbansais
Les visiteurs du zoo ont été les premiers goûteurs du nouveau yaourt, avec des réactions très positives, chacun y trouvant les goûts, arrière-goûts ou textures les plus divers. N’espérez pas pour autant trouver dès demain ces yaourts au rayon frais de votre supermarché, puisqu’il ne s’agit pour l’instant que d’une expérience.
Il faudra d'abord passer par la validation des services vétérinaires, et trouver ensuite le chemin de la rentabilité.
Mais avec la fin des quotas laitiers, Olivier de Lorgeril, directeur du parc zoologique, est optimiste : "un zoo est toujours dans un équilibre précaire, nous ne sommes pas à l'abri d'une très mauvaise saison touristique" explique-t-il. La Bourbansais comptant plusieurs dizaines de mammifères pouvant être mis à contribution, "alors avec la fin des quotas laitiers, on s'est dit qu'on pouvait tenter notre chance sur ces marchés-là".
Ce yaourt de girafe n’est donc peut-être que le premier d’une longue série exotique à venir, produite en Bretagne !