Rodolphe Marics est photographe aviateur. Il vient d'être récompensé au Festival Livre et Mer de Concarneau pour son ouvrage "Bretagne Verticale", qui a reçu le prix du Beau livre maritime. Sous l'œil de Rodolphe Marics, les paysages se révèlent autrement, chaque photo ressemblant à un tableau tantôt énigmatique ou poétique.
Le photographe indépendant Rodolphe Marics signe "Bretagne verticale" un ouvrage où les paysages vus du ciel ont la part belle. Il vient de remporter le prix du Beau livre maritime-Ville de Concarneau, une belle récompense pour un premier livre. Cela fait une quinzaine d'années qu'il prend de la hauteur, d'abord en paramoteur, puis en ULM, et désormais en motoplaneur pipistrel. "Cela me permet de parcourir de grandes distance, d'évoluer sans bruit".
Amoureux de lumières et de liberté, il se souvient qu'il cultive ses deux passions depuis l'enfance. "Depuis gamin, le modélisme, j'ai commencé dès 7 ans. La photo c'est venu après. A 15 ans, j'ai commencé et je ne pensais pas que ça deviendrait mon métier par la suite. Je prenais tout ce qui se présentait et ça s'est précisé. Je suis allé pas mal vers la photo de paysages au sol, en montagne. J'habitais à Grenoble à une époque et ensuite je me suis tourné vers l'aérien".
Partager l'expérience, la sensation procurée par le vol
"L'idée, c'est vraiment de partager cette sensation de liberté qui est procurée par le vol et d'avoir une ouverture sur ce territoire magnifique qu'est la Bretagne, avec toutes ces lumières, l'évolution des couleurs, la mer qui bouge tout le temps. Ce territoire est assez magique", souligne Rodolphe Marics.
Les images sont parfois concrètes, parfois abstraites, les lieux reconnaissables ou non. "C'est ma façon de voir, ça se créé de manière spontanée. Quand on pilote on est concentré, sur la conduite, la radio. Il faut tout organiser et avoir un œil sur le paysage, qui doit s'affuter pour découvrir les détails. Parfois les choses se font de manière très rapide, sur un élément en particulier".
Il faut se fondre dans cet univers de nature, essayer de capter, être là au bon moment
Rodolphe Marics
La photographie aérienne permet, selon lui, de donner à voir l'impact de l'homme sur les paysages, "ce qu'il a installé au cours des siècles, comme construction pour l'habitat, l'industrie, tout ça apparaît très clairement et aussi l'évolution du climat, la montée des eaux qui peut être perceptible".
Rodolphe Marics prévoit un second livre, avec des clichés des différents pays qu'il a pu traverser, "comme un journal de bord".
"Bretagne verticale", photographies de Rodolphe Marics. Préface de Jean Ollivro. Éditions La Nouvelle Bleue. 176 pages. 32 €