Le projet d'implantation d'une usine Bridor à Liffré suscite des inquiétudes. Ce 27 juin, le Comité Local pour l’Environnement et la Résilience Écologique (CoLERE) organisait un rassemblement de sensibilisation.
Une usine de production de pains et de viennoiseries doit voir le jour à Liffré sur un site de 21 hectares en 2022, portée par le groupe Le Duff pour sa filiale Bridor. 250 millions d'euros doivent être investis, 500 emplois sont prévus. Cette usine sera la plus grande de ce type dans le monde avec une production de 120 000 tonnes par an.
Ce dimanche, un rassemblement de contestation et de sensibilisation était organisé sur place, initié par le Comité Local pour l’Environnement et la Résilience Écologique (CoLERE), composé d'habitants et de militants écologistes.
Une petite cinquantaine de Liffréens ou membres du collectif coLERE se sont rassemblés cet après-midi sur le potentiel futur site de Bridor à Liffré.
— Adeline Piron (@AdelinePiron) June 27, 2021
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Inquiétudes autour des questions écologiques et du bien vivre à Liffré
Une enquête publique est menée jusqu'au 13 juillet. Le collectif et les riverains regrettent d'avoir été consultés après coup. Certains découvrent carrément l'ampleur du projet. La superficie correspond à celle de 30 terrains de football. La zone choisie pour l'implantation est celle du secteur d'activités de Sévailles 2, en bordure de forêt, à côté d'un échangeur qui oriente vers l'A84.
Les inquiétudes portent sur l'aspect environnemental, avec une menace sur la biodiversité, la place des arbres et l'artificialisation des terres. "Bridor va consommer 200 000 m³ d'eau par an quand les trois unités de production seront effectives. Il faut réaliser que c'est la moitié de la consommation actuelle en eau de Liffré. Avec le réchauffement climatique qui s'annonce et l'assèchement, cela va poser un problème", souligne Frédéric Paul, habitant et membre de CoLERE.
D'autres évoquent les futures nuisances causées par les travaux, mais aussi celles qui viendront une fois l'activité lancée comme le trafic routier, les émanations. Adrien vit à Liffré depuis six ans. Il regrette la façon dont la mairie a répondu aux questions des habitants, sans être précise selon lui. "C'était assez obscur".
Aujourd'hui, il ne voit pas les avantages de ce projet. "On apprend que c'est une usine qui va expédier des marchandises dans le monde entier, qui va importer ses matières premières par exemple du Poitou, donc qui n'a pas d'accroche dans le territoire. L'usine fonctionnera la nuit et le week-end. On nous parle de 150 camions par jour. A nous on demande de faire des efforts sur la pollution mais eux auront le champ libre. C'est difficile en tant que riverain de voir que cela ne va rien nous apporter, sauf des nuisances."
Une réunion publique aura lieu ce jeudi 1er juillet à 18 h 30 salle Méliès, espace intergénération à Liffré.