Dans la commune de Maen Roch, en Coglès (Ille-et-Vilaine), le maire a décidé de suivre les conseils de la préfecture : face à la recrudescence de cas de Covid-19, il a prolongé l'interdiction des fêtes dans les trois salles municipales, jusqu'au 1er octobre. Une décision qui fait débat.
Aucune fête de mariage, d'anniversaire ou autre récepetion privée ne sera autorisée dans les salles des communales de Maen Roch, jusqu'au 1er octobre au moins. Le maire de cette commune d'Ille-et-Vilaine vient de prolonger la fermeture, suivant les recommandations de la préfecture."La raison essentielle est que la pandémie est toujours présente. Nous n’avons pas la possibilité de vérifier la distanciation et l'application des gestes barrières pour ce genre d'événements, et donc nous voulons éviter des créer des clusters", argumente le maire, Thomas Janvier.
Les événements associatifs ou assemblées générales dans ces trois salles sont en revanche maintenus.
Bonne ou mauvaise nouvelle ?
Dans le bourg, les avis sont partagés sur cette interdiction. "Il y a un enjeu quand même, il faut se protéger et protéger les autres. Dans les mariages, les gens viennent de partout... c'est délicat", exprime une habitante.
"Je trouve que ça va un peu loin. Je ne vois pas pourquoi tout annuler et se priver si les mesures barrières sont respectées. Mon mari est photographe donc tout tombe à l’eau, les mariages, les annniversaires... Aucun chiffre d’affaires depuis des mois et des mois", soupire une autre Maenroquoise. D'autres secteurs économiques, sont également touchés par l'arrêté-municipal.
L'hôtel-restaurant Le Lion d'or, institution dans la région, dispose également de salles de réceptions. En tant qu'établissement privé, il peut continuer à accueillir des événéments familiaux, mais il offre aussi des services de traiteur. À ce titre, la prolongation de la fermeture des salles communales va continuer de plomber son chiffre d'affaires.
"Cette année, par rapport à l'année dernière, on divise le chiffre d’affaires par cinq voire six. L’impact est majeur sur les entreprises spécialisées dans la partie traiteur, y compris celles comme nous, qui pouvent accueillir du public", indique Morgan Humbert, le directeur.
Un manque à gagner aussi, pour la mairie
Thomas Janvier assure avoir pris cette décision "à contrecoeur". Il le sait, l'impact économique est "considérable": pour la mairie cela représente un manque à gagner de 10 000 euros.
Dans beaucoup de communes, le dilemme est le même. Maen Roch a tranché : la santé d'abord.