L’ancien dirigeant de la maroquinerie de luxe Texier a fait appel d’un jugement du tribunal de Rennes. Cette décision de justice cède l’entreprise familiale basée à Vitré au fond de Renaissance Industries qui, selon l’ex-directeur, met en jeu 66 emplois et "ses savoir-faire".
Jean-Luc Texier, ex-directeur de la maroquinerie de Luxe demande la suspension de l'éxecution provisoire prononcée par le tribunal de commerce de Rennes afin d'éviter que 66 personnes supplémentaires ne se retrouvent au chômage.
Texia placé en redressement judiciaire
L'entreprise basée à Vitré a déposé le bilan auprès du tribunal de commerce de Rennes. Elle a été placée en redressement judiciaire le 19 juillet dernier pour une durée de six mois. Jean-Luc Texier a été écarté de son poste de direction par le mandataire judiciaire. La maroquinerie Texia, créée en 1951 employait encore plus de 200 personnes début 2014, et avait connu l'été dernier des difficultés de trésorerie, entraînant des retards de paiement de cotisations sociales. En 2001, 1600 sacs en cuir sortaient chaque jour de l'usine de fabrication Texier. 13 ans plus tard, il n'y a plus que 400 sacs fabriqués quotidiennement. Le chiffre d'affaire est en chute libre.74 licenciements début novembre
Après les 74 postes supprimés chez le maroquinier de luxe, 59 dans la production, 15 dans les bureaux, le tribunal de Rennes a refusé le plan de continuation de l'ancien propriétaire. Celui-ci prévoyait de sauver les 136 emplois actuels, de recapitaliser à hauteur de 700 000€ et de donner un nouvel avenir à l’entreprise soutenue par des professionnels du développement des métiers à haut savoir-faire.Outre l'appel du jugement, M. Texier a décidé de porter plainte pour abus de confiance contre M. Collaert, nommé directeur général de l'entreprise par le repreneur. Texier a réalisé en 2014 un chiffre d'affaires de 8,6 millions d'euros, contre 11,3 millions en 2013.