Le nombre de noyades est en forte hausse, ces dernières semaines, partout en France. Les accidents touchent notamment les jeunes enfants. Sur les plages la prévention a été renforcée et les parents plébiscitent les cours de natation qui ont manqué pendant les confinements.
Le nombre de noyades en France est en augmentation en 2021, par rapport aux années précédentes. Selon Santé Publique France, depuis le 1er juin jusqu'au 5 juillet, plus de 300 noyades accidentelles ont été recensées, dont 79 mortelles.
En Bretagne, il y a eu 19 noyades et 7 décès pendant cette période. La plupart de ces accidents concernent les jeunes enfants, âgés de 0 à 5 ans mais aussi des adultes.
La pandémie et le confinement ont empêché l'activité physique et la pratique des cours de natation habituels. Pour pallier ce manque, sur les plages, le long du littoral, des cours sont proposés tout l'été pour évaluer le niveau, apprendre les bons gestes, faire comprendre les dangers de l'eau.
A Saint-Lunaire, en Ille-et-Vilaine, les petits se familiarisent dans une piscine en plein air, tout près de la mer."Tu mets ton visage dans l'eau et tu fais plein plein de mousse derrière", lance Rebecca la maître nageur à Camille bientôt en CP, qui s'accroche au bord du bassin, un peu hésitante.
Sandrine, sa mère, a eu un déclic après un "petit accident qui a fait peur à tout le monde". Elle souligne : "Cela peut arriver à tout le monde, même si on pense avoir gardé un oeil." "On vient du sud et on a pas mal d'amis qui ont des piscines. Par sécurité on a voulu qu'elle ait des bases, des notions. A l'école, on n'est pas sûrs qu'il y ait des cours. En bord de mer même s'ils ont les brassards, ils partent un peu vite. On veut aussi la rassurer par rapport à l'eau, ça va lui donner un peu confiance j'espère."
Ici, les cours sont complets tout le mois de juillet, avec des inscriptions qui ont eu lieu très tôt. Au mois d'avril, la structure a même ouvert exceptionnellement pendant les vacances de Pâques. D'autres leçons sont conseillées, pour compléter l'apprentissage, insiste David Gayoux le directeur. Car une semaine ne suffit pas.
Des sauveteurs en mer qui redoublent d'attention
Sur la plage, les sauveteurs en mer redoublent de vigilance, bien conscients de la problématique. "On appuie sur la prévention car les séances de natation n'ont pas eu lieu pendant l'année scolaire, avec une pratique qui n'a pas évolué par rapport à l'été dernier. On est dans l'obligation d'avoir un coup d'oeil supplémentaire", détaille Philippe Remeur, chef de poste et chef de secteur à Saint-Lunaire.
Leur présence est constante au bord de l'eau et le sifflet rappelle à l'ordre les comportements risqués. "On fait le maximum pour que tout se passe bien."