Juste au-dessus de la plage, la piscine de Saint-Lunaire est ouverte tout l’été. C’est là que des générations de vacanciers ont appris à se jeter à l’eau.
"Vas-y, tu mets la tête sous l’eau, et on se fait un petit coucou ! "Christophe Carthy encourage le petit Paul, trois ans. Le maître nageur est dans la piscine comme lui. "Ça rassure les petits, ça leur donne confiance ", explique-t-il.
Un cocon en bord de mer
Dans le bassin chauffé à 29 degrés, les enfants apprennent petit à petit à se familiariser avec l’eau. Ici, pas de vagues pour déséquilibrer les premiers efforts, pas de coquillage qui pique les pieds. C’est comme un petit cocon en bord de mer raconte Benoit Le Foulgoc, le co-fondateur d’Escale Bretagne.
Comme la piscine de Bon Secours à Saint-Malo, construite en 1936, celle de Cancale ou les bassins de Dinard, la piscine de Saint-Lunaire se trouve à deux pas de la mer.
Des générations de petits poissons
Christophe, un vacancier, couve son petit-fils des yeux. Il y a quelques années déjà, ce bassin a accueilli ses premières brasses… puis celles de son fils. Aujourd’hui, c’est donc au tour de Léon de se jeter dans le grand bain ! "Ce bassin fait partie de la mémoire de Saint-Lu", dit-il. Et il en est à la fois ému et surpris. Il n’y a pas si longtemps, la piscine lui semblait terriblement, dangereusement très profonde… et voilà qu’en fait, le maître-nageur a pied !
L’autre Christophe, le maître nageur, commence par faire cheminer doucement les petits autour du bassin, l’important c’est de savoir se déplacer autour de la piscine puis peu à peu d’oser quitter le bord.
Le maître nageur accepte les petits dès trois ans, il faut juste que l’enfant ait envie de venir et qu’il ne craigne pas de mettre la tête sous l’eau…
Des rêves de médailles
Léon avait justement très envie de laisser ses brassards sur le sable. Mais au départ, il reconnaît qu’il avait un petit peu peur de couler.
"Il faut te relâcher, être léger comme une feuille pour flotter, guide Christophe. Fais l’étoile de mer…"
Le but du jeu c’est de pouvoir s’allonger sur le dos ou sur le ventre et de comprendre qu’on peut rester flotter… ensuite, il n’y a plus qu’à pousser… pour avancer ! 'Tu fais la petite fusée dans l’eau, tu tends les bras et hop…''
Évidemment, cet été, tous les petits s’appliquent et rêvent de ressembler un jour à Léon Marchand… et après tout, pourquoi pas !!!
(avec Antoine Calvez)