Le collège aurait dû voir le jour à Guipry-Messac en septembre prochain. L'association Diwan, qui travaille à son ouverture avec le département, explique que le statut d’établissement sous contrat d’association avec l’Etat n’était pas encore acquis. Le projet doit être mûri.
"Ce statut sous contrat d'association avec l'Etat est une condition nécessaire et essentielle pour donner au projet une viabilité financière et juridique", précise l'association.La majeure partie des écoles et collèges Diwan bénéficie de ce contrat, qui prend en charge les salaires des enseignants, comme il le fait pour tout établissement scolaire sous contrat.
Les enseignants, formés et diplômés, suivent les programmes officiels du ministère de l’Education nationale et sont inspectés comme leurs homologues de l'enseignement public.
Un projet reporté, mais pas abandonné
"La construction par le Département d’un collège public à Guipry-Messac, qui ouvrira à la rentrée 2020, puis d’un internat dans un second temps, en 2023, permettait de mettre environ 630 m2 de locaux à la disposition de l’association Diwan pour son projet d’établissement", peut-on lire dans le communiqué.
"L’intérêt d’un tel établissement n’est pas remis en cause", d’après le département. Ce qui est un soulagement pour l’association.
Stéphanie Stoll, Présidente de l’association Diwan, "espère qu’une solution soit trouvée prochainement avec le rectorat en matière de statut. Aucun contrat d'association avec l'état ne nous est proposé pour l'instant. Il faudrait attendre cinq ans, ce qui est prévu par la loi, mais c'est trop long. Il faut se battre, à chaque fois. C'est décevant."
Une entente a été trouvée pour les collèges de Guissény et de Quimper, dès leur ouverture, ainsi que pour le futur lycée à Vannes." Une classe de seconde y sera, d'ailleurs, ouverte à la rentrée prochaine.
"Cela peut laisser présager, au mieux, une rentrée d’ici un an et demi. Le temps nécessaire pour élaborer et finaliser le contrat d’état et former l’équipe pédagogique", ajoute-t-elle.
Un enjeu de taille
En Ille-et-Vilaine, Diwan est implanté sur 4 sites et accueille environ 220 élèves à Rennes (Blosne et Villejean), Fougères et Guipel. Se pose, cependant, pour ces élèves bretilliens la question de la continuité d’un enseignement en breton, dans le secondaire.
Selon le communiqué, "seulement un quart des effectifs de CM2 poursuit sa scolarité dans le secondaire dans le réseau Diwan, essentiellement en internat à Vannes."
Le communiqué précise que "le Département d’Ille-et-Vilaine ouvrira, donc, cette année 3 nouveaux collèges publics dans les communes de Laillé, Guipry-Messac et Bréal-sous-Montfort, chacun pouvant accueillir à terme jusqu’à 800 élèves. 950 élèves au total y seront accueillis pour cette première rentrée en septembre 2020. Ces constructions représentent un investissement total de 43 millions d’euros pour la collectivité, qui répond à l’augmentation continue du nombre de collégiens et de collégiennes dans le département."
Il reste à trouver un nouveau site pour accueillir le futur collège Diwan, désormais. Les locaux, envisagés initialement, ne seront plus disponibles.
Rappelons qu'en mai 2018, au sein de la manifestation régionale où environ 3000 personnes défilaient pour réclamer un véritable statut pour Diwan, avec plus de moyens, des parents d'élèves du bassin de Rennes affichaient aussi leur revendication : l'ouverture d'un collège Diwan à Rennes. Le comité de soutien Skolaj Diwan Roazhon milite pour la création d'un collège Diwan en Ille-et-Vilaine.