50 pharmacies bretonnes expérimentent la prise en charge des petits maux du quotidien : une première en France

Lancée à l'automne 2021, cette prise en charge est effectuée par 50 pharmacies bretonnes qui ont déjà reçu près de 400 patients dans le cadre de cette organisation innovante placée sous l'égide de l'Agence Régionale de la Santé. Elle permet à ces professionnels de prendre en charge 13 situations cliniques différentes avec pour but d'éviter l'engorgement des urgences et des cabinets médicaux.

Brûlures, rhinite, piqûres de tiques, maux de tête, diarrhée. Depuis 6 mois, 50 pharmaciens bretons prennent directement en charge ces situations. Mise en œuvre par l’association Pharma Système Qualité et soutenue par l’ARS Bretagne et le ministère des Solidarités et de la Santé. Cette organisation propose aux patients une réponse rapide et efficace, notamment en cas de difficulté d’accès à un médecin généraliste. Quelques mois après le lancement de cette expérimentation, le premier bilan positif.

Je suis pleinement convaincu par cette organisation qui peut constituer un levier pour désengorger les cabinets médicaux et les services d'urgence. Elle est aussi un accélérateur des coopérations entre les pharmaciens et les médecins. L'ARS Bretagne n'a donc pas hésité à soutenir financièrement cette initiatives.

Stéphane Mulliez, Directeur Général ARS Bretagne


Cette expérimentation innovante présente plusieurs intérêts : elle permet de détecter sans attendre une situation à risque, d’orienter rapidement le patient, de faciliter l’accès à un professionnel de santé et d’éviter un passage inutile aux urgences. Elle valorise financièrement le conseil pharmaceutique en première intention pour 13 symptômes identifiés :

13 symptômes pour une première prise en charge en pharmacie

Cette organisation  valorise financièrement le conseil pharmaceutique en première intention pour 13 symptômes identifiés : rhinite, douleur pharyngée, douleur lombaire, diarrhée, vulvo-vaginite, céphalée, constipation, douleur mictionnelle, conjonctivite, piqûre de tique, plaie simple, brûlure au 1er degré, dyspepsie fonctionnelle.

Myriam Réhel, pharmacienne à dol-de-Bretagne n'évoque pas la quantité mais plutôt la qualité.

Travailler ainsi me paraît être une évidence. Tout est mieux tracé, c'est très bénéfique pour le patient et pour les échanges entre les professionnels de santé"

Myriam Réhel, pharmacienne à Dol-de-Bretagne

Déploiement d’outils et application d’un protocole strict

Les pharmaciens se lançant dans la démarche reçoivent une formation et disposent d’outils d’accompagnement (arbres décisionnels, interface informatique dédiée pour un suivi précis des patients, support de communication à destination des patients).
Après un entretien avec le patient, le pharmacien: 
- conseille au patient un médicament adapté (hors prescription médicale obligatoire) ;

- l’adresse vers un médecin généraliste ;

 - l’envoie vers un service d’urgence.
Avec l’accord du patient, le pharmacien informe le médecin traitant du patient de la problématique rencontrée et de l’orientation proposée. Selon l'ARS, les retours sont plus que positifs. 99% d'entre eux se disent satisfaits de la prise en charge proposée par leur pharmacien. L'objectif est d'atteindre 7 500 patients pris en charge d'ici à la fin de l'expérimentation en 2023.

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