A Rennes, la galère du logement pour les jeunes travailleurs

Certains jeunes actifs qui vivent en foyer pour Jeunes Travailleurs peinent à en sortir pour partir dans un appartement privé. La durée d'occupation de ces logements temporaires a donc presque doublé et les organismes peinent à répondre à l'urgence. Une problématique accentuée depuis la pandémie.

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11 mètres carré pour moins de 50 euros par mois avec les APL (Aide personnalisée au logement). Un tarif imbattable pour Paul, jeune pizzaiolo tout juste formé. Cela fait déjà 11 mois qu’il loge dans ce FJT, un foyer pour jeunes travailleurs. Paul aimerait un logement rien qu’à lui, à Rennes, mais ce ne sera pas pour tout de suite.  "Les loyers tournent autour de 350, 500, 550 euros. Pour l’instant je suis au chômage, je touche un petit chômage, mes aides ont diminué également. Il n’y a que la solution du FJT qui est possible pour l’instant. Pas assez de revenu, ni d’aides".

Selon une étude de l'UNHAJ, l'union nationale pour l'habitat des jeunes, "ce sont principalement les jeunes salariés qui sont impactés par la réforme des APL", décidée par Emmanuel Macron à son arrivée à l'Elysée en 2017.


Les jeunes restent en moyenne 13 mois dans un FJT, deux fois plus qu’en 2019

Les 143 places de la résidence où loge Paul, à l’Ouest du centre-ville de Rennes, sont occupées. Les jeunes y restent en moyenne 13 mois. C’est deux fois plus qu’en 2019. "C’est vrai que c’est compliqué, confie Nadège Salmon, responsable de la résidence Bourg L’Evêque – Mille visages, et d’autant plus avec l’inflation qui arrive maintenant". 

L’insertion et l’emploi sont souvent compliqués pour les jeunes qui sont dans notre foyer ou qui postulent pour y entrer. Ces jeunes là ont du mal à trouver d’autres résidences ou d’aller vers des logement pleinement autonomes.

Nadège Salmon,

responsable de la résidence Bourg L’Evêque – Mille visages (FJT à Rennes)


Compliqué d’accueillir de nouveaux résidents

Par conséquent, d'autres jeunes qui auraient besoin d'une place en FJT doivent patienter beaucoup plus longtemps pour y accéder. Pourtant, eux aussi sont dans le besoin.
Il existe déjà 3200 logements de ce type en Bretagne. Si d’autres sites d’accueil sont en construction, les organismes appellent à des mesures d‘urgence. "Il faut que les élus, des différents échelles de territoire, avec les CAF, avec l’Etat, se mobilisent et trouvent de nouveaux moyens, pense Karine Guilloux-Lafont, déléguée de l’union régionale pour l’habitat des jeunes, et inventer de nouvelles solutions pour que ça se mette en place ».

En attendant une réponse des pouvoirs publics, il serait même envisagé de proposer aux jeunes des Tiny Houses ou des yourtes à la demande.

Paul, lui, espère quitter le FJT le plus rapidement possible. Pour cela, il lui faudra d'abord trouver un poste.. correctement rémunéré. 

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