Une étude, co-dirigée par un enseignant-chercheur de l'Université Rennes-1, identifie des facteurs contributifs à l'amincissement de la matière grise dû à l'alcoolisation chez les adolescents. Garçons et filles ne seraient pas tous logés à la même enseigne.
L'alcool est neurotoxique
Et cela est confirmé dans l'étude : "les adolescents chez qui on a observé, sur cette période de cinq années, un amincissement plus important de la matière grise dans les régions frontales et temporales, ont déclaré plus fréquemment s'alcooliser de manière sévère (avec pertes d'équilibre, difficultés d'élocution, vomissements ou encore amnésies)." Mais les scientifiques sont partagés sur le lien de cause à effet, car cet amincissement peut être dû à l'environnement du sujet et diverses pathologies.
Des facteurs différents pour les filles et les garçons
Pour ainsi dire, les jeunes filles seraient plus disposées à s'alcooliser si elles ont vu leur matière grise s'amincir, tel un cercle vicieux : plus je bois, plus je perds de la matière grise et plus j'en perds, plus je serai disposée à boire. Alors que chez les garçons, c'est leur caractère "impulsif" qui les entraînerait plus facilement vers les alcoolisations.
Ces résultats ne sont pas à enregistrer comme une vérité générale. Des amincissements de matière grise ont aussi été observés chez les adolescents déclarant ne boire que très peu. Pour les scientifiques à l'origine de cette étude, chez ces adolescents peu portés sur la boisson, leurs "modifications de la structure cérébrale pourraient contribuer à prédire l'apparition d'une consommation à risque."
Des études complémentaires doivent être entreprises pour identifier d'autres facteurs entraînant l'alcoolisation chez les adolescents et les effets sur leurs cerveaux.