La vidéo de l'homme tué à coups de machette devant le métro de Rennes ce lundi 29 mai a été publiée sur les réseaux sociaux. "Des images terribles" selon le procureur de la République de Rennes qui les a fait retirer de Twitter.
"Suite à la diffusion de ces images terribles sur les réseaux sociaux, le parquet de Rennes et la direction de la police judiciaire ont sollicité Twitter qui a indiqué que le contenu a été supprimé" affirme le procureur de la République de Rennes. Philippe Astruc a réagi immédiatement suite à la diffusion d'une vidéo montrant l'homme de 26 ans tué à la machette devant la station du métro Henri-Fréville ce lundi 29 mai 2023.
Le choc de voir ses images se propager sur les réseaux a été grand. "Que penser d'une mère visionnant l'agonie de son enfant, juste l'effroi" poursuit le magistrat du parquet.
Lire : Un homme tué à la machette ce lundi soir près d'une station de métro à Rennes
Une enquête pénale est confiée à la police judiciaire, assure Philippe Astruc qui précise que "l'enregistrement et la diffusion de ces images font encourir une peine de 5 ans d'emprisonnement".
Illustration de la "décivilisation"
Selon le procureur de la République, "ces faits illustrent parfaitement le processus de « décivilisation » relevé récemment par le Président de la République (à relier au « processus de civilisation » dépeint par Nobert Elias en 1939".
Le jeune homme a été tué vers 23h15 ce lundi 29 mai. La victime a pu être identifiée. Il s’agit d’un homme de 26 ans, né au Sénégal, connu de l’institution judiciaire, et dont la famille réside dans le quartier. La victime a trouvé refuge dans la station de métro, elle est descendue au niveau du quai par les escaliers. Une personne sans domicile fixe lui a apporté les premiers secours et lui a fait un garrot au niveau de la jambe.
L'enquête se poursuit
L’exploitation de la vidéosurveillance a permis de confirmer que l’arme utilisée était bien une machette et que l’altercation s’est déroulée sur l’espace public.
Le procureur de la République fait savoir que les investigations sur l'homicide se poursuivent.