À Cesson-Sévigné, près de Rennes, la laiterie Coralis du groupe Agrial est en grève. Les salariés demandent le versement de la totalité de la prime qui leur avait été annoncée. Et non pas seulement les deux tiers.
Le mouvement de grève a débuté à 5 heures ce mardi matin. À Cesson-Sévigné, près de Rennes, la laiterie Coralis du groupe Agrial emploie 115 salariés. Elle collecte le lait chez 700 adhérents, et le transforme en lait UHT, beurre et crème fraîche.
La CFDT : "Que l'entreprise respecte ses engagements"
"À l’automne", explique Bertrand Oury, le délégué syndical CFDT, "la DRH nous a annoncé une prime de 3000 euros brut. C’était avant les NAO, les négociations annuelles obligatoires. Il y a eu des augmentations de salaires, mais quand la fameuse prime a été versée, on a découvert qu’elle n’était que de 2100 euros brut. Alors que pour l'entreprise, l’année 2022 a été bonne au niveau des chiffres, malgré la hausse du prix des emballages, des carburants"
"Les salariés ne sont donc pas contents, ils veulent que l'entreprise respecte ses engagements", poursuit le délégué CFDT. "La production est arrêtée. Et des chauffeurs d’Eurial, la branche lait d’Agrial, nous ont rejoint, à Cesson mais aussi sur d’autres sites du groupe. Ce matin, la direction est venue nous rencontrer. Mais il n’y a pas d’avancée, alors on reste en grève."
Négociations le 4 mai
Du côté de la direction, Florent de Montpezat, le DRH d'Eurial, confirme le mouvement social à Cesson, et sur plusieurs points de collecte, mais indique que s'il y a, c’est vrai, un "écart entre le prévisionnel et ce qui a été versé, c'est parce que le premier montant était basé sur une estimation, qui ne s’est pas tout à fait confirmée en fin d’année. Et qu'il faut toujours attendre la fin de l’année pour avoir le chiffre définitif. L’entreprise, poursuit le DRH, a respecté les accords signés et les textes légaux qui s’appliquaient sur ces calculs. Des discussions sont en cours et des négociations sont prévues le 4 mai."