Après avoir lancé le casque de vélo en forme de casquette, ils veulent créer un casque pliable. "On pourra le ranger dans son sac"

Pour encourager le port du casque à vélo, jugé peu esthétique et encombrant, Romane et Maxence ont créé un casque qui ressemble à s'y méprendre à un bonnet ou une casquette. Les jeunes ingénieurs rennais travaillent à un projet plus ambitieux : concevoir un casque pliable. Leur concept innovant est l'un des sept finalistes du challenge innovation 2024 de la Sécurité routière.

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Comment inciter les cyclistes à porter un casque ? Trop encombrant, pas esthétique, c'est la réponse qui revient souvent chez les usagers du vélo. En particulier chez les jeunes. Romane Le Scour et Maxence Guiet, fraîchement diplômés de l'INSA, une école d'ingénieurs de Rennes, ont très sérieusement étudié la question. "On a interrogé près de 2.000 cyclistes sur le bassin rennais pour comprendre pourquoi ils roulaient sans casque, disent-ils. Majoritairement, l'aspect esthétique, pour ceux qui se soucient de leur look, et l'encombrement sont les raisons données".

Un projet de casque pliable 

Pour résoudre l'équation, les deux ingénieurs en génie mécanique automatique ont donc imaginé un casque de vélo qui ressemble, à s'y méprendre, à une casquette ou un bonnet. Ils montent leur petite entreprise qu'ils baptisent Neoca. Et mettent sur le marché un casque homologué auquel s'ajoute des accessoires textiles interchangeables. "On a créé différentes collections, explique Romane. Chacun y trouve son compte, selon son style et les tendances mode du moment".

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Cette version est le point de départ d'un projet qu'ils veulent plus ambitieux : concevoir un casque pliable qui pourrait se glisser facilement "dans un sac". "On souhaite utiliser un fluide non-newtonien, très flexible, indiquent-ils. Ce matériau a une énorme capacité d'absorption des chocs. Il est déjà utilisé  pour les protections dorsales des motards". Une matière "hyper innovante", selon les co-fondateurs de Neoca, "qui se tord facilement et durcit immédiatement en cas d'impact".

Ce concept - déjà couronné par le James-Dyson award, un concours annuel d'ingénierie qui récompense de jeunes inventeurs - a également retenu l'attention de la Sécurité routière, laquelle a placé l'entreprise rennaise dans la liste des finalistes de son challenge innovation 2024, dont le lauréat sera connu le 13 mars. "C'est une bonne nouvelle, sourit Romane. On est très contents. On travaille sur notre version pliable, qui demande pas mal de recherches, et on espère sortir un modèle d'ici 2 ans". 

"Repenser le casque de vélo"

Ni Maxence ni Romane n'étaient de grands adeptes du port du casque à bicyclette. Jusqu'à l'accident d'un de leurs amis dans une rue de Rennes. "Il a été renversé par une voiture, relatent-ils. Il n'avait pas de casque. Il n'a pas été blessé gravement mais a quand même eu une commotion". 

Cet accident sert de "déclic" à leur réflexion. "On souhaite repenser le casque de vélo qui a très peu évolué, note Romane. On veut éliminer les contraintes de l'encombrement et de l'esthétique, tout en proposant quelque chose qui répond aux normes européennes de sécurité".

Les casques pliables existent déjà, comme ceux de la marque Overade. "Mais ils se plient de manière mécanique, avec pas mal de visseries et restent encombrants, affirme l'ingénieure. C'est là où le nôtre sera différent. On pourra le plier comme on plierait simplement un bonnet". Il intégrera, lui aussi, tous les codes vestimentaires pour passer inaperçu une fois sur la tête.

La vente des casques avec textiles interchangeables va permettre de financer une partie de leurs travaux. Pour être mieux armés en tant que jeunes entrepreneurs, Romane et Maxence mènent, en parallèle, un autre cursus dans l'enseignement supérieur. Elle, à la Rennes School of Business. Lui, à HEC Paris.

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