"C'est comme un ancien amour". L'entraineur du Stade rennais n'a pas caché sa nostalgie de l'Olympique de Marseille, où il a officié avec succès de fin février à l'été 2022. S'il veut la même cote de popularité en Bretagne, l'Argentin devra trouver la bonne formule, qu'il cherche encore.
Système encore perfectible, effectif appelé à évoluer, Jorge Sampaoli cherche toujours la bonne formule avec Rennes au moment de recevoir ”son ancien amour” Marseille, samedi pour la 17e journée de Ligue 1.
”L'Olympique de Marseille, pour moi, c'est comme un ancien amour. C'est un lieu où on m'a beaucoup aimé. Moi, j'ai beaucoup aimé cette ville, ce club”, a admis sans fausse pudeur le technicien argentin en conférence de presse jeudi.
De fin février 2021 à l'été 2022, cette idylle sportive avait amené l'OM à la 2e place du championnat et une demi-finale de Ligue Europa Conférence.
La rupture inattendue un an avant la fin de son contrat, sur fond d'ambitions divergentes, n'a entaché ni sa cote de popularité auprès des supporters phocéens ni le souvenir qu'il garde de cette saison et demie.
”La vie continue et aujourd'hui c'est mon adversaire”, a-t-il cependant rapidement balayé, conscient qu'il n'y aura pas de place pour la nostalgie, samedi, face à la meilleure équipe du championnat à l'extérieur avec sept victoires en huit déplacements.
L'OM ”est une des meilleures équipes du championnat, une équipe qui s'est très bien organisée dès le début de saison, avec le travail de l'entraîneur mais aussi du président. Une équipe qui a des ambitions pour les prochaines années”, a souligné l'Argentin.
Un match extrêmement exigeant
”Ce sera certainement un match extrêmement exigeant” pour les Rennais, a-t-il ajouté.
Même s'il a enfin pu travailler sur la durée avec un effectif presque complet pendant la trêve, ce match arrive sans doute un peu tôt à son goût.
Lors de la défaite à Nice (3-2), largement due à des erreurs individuelles, son équipe a développé quelques bonnes séquences collectives.
”C'est sûr qu'il y a eu beaucoup de temps pour préparer Nice. Je pense que ça s'est vu sur certaines choses durant le match”, a estimé Ludovic Blas.
”Il y a eu beaucoup de mouvements durant ce match-là, devant. On a réussi à poser des problèmes à cette défense sur les appels de +Kali+ (Arnaud Kalimuendo, ndlr) en profondeur, sur mes décrochages à moi, donc c'est des choses (...) qu'il faut garder”, a-t-il détaillé.
L'égalisation à 1-1 était d'ailleurs venue d'une très belle ouverture de Blas pour Kalimuendo, la 6e passe décisive du milieu offensif, meilleur passeur du championnat.
”Après, le plus difficile, c'est de répéter ces efforts-là (...) Sur des matchs contre de grosses équipes comme ça, c'est là où il faut (les) répéter, même quand on n'a pas la balle, pour créer des espaces et (être) dangereux”, a-t-il poursuivi.
Retrouvailles Samba-OM ?
L'identité de l'adversaire est même totalement secondaire, selon Blas.
”Le plus important, c'est nous et notre degré d'exigence et notre concentration, surtout”, a-t-il martelé.
Et si Seko Fofana, la première recrue hivernale des Bretons, avait joué à Nice sa première demi-heure sous ses nouvelles couleurs, Brice Samba pourrait retrouver samedi ses anciens coéquipiers marseillais s'il est titularisé avec Rennes où il est arrivé mercredi.
Le Stade Rennais frappe un grand coup avec l’arrivée de Brice Samba, reléguant Mandanda dans l’ombre
Sampaoli a tout de même rappelé que Samba n'avait plus joué depuis un mois et s'est montré mitigé sur les débuts de Fofana.
”Si on a pris la décision de le faire entrer alors qu'il ne connaît pas très bien l'équipe, c'est parce qu'il apporte un plus en termes d'énergie qu'il a cette capacité à transmettre son énergie”, a expliqué Sampaoli.
”Mais sur cette partie (...) il a beaucoup bougé (sur le terrain) et ce n'est pas très bon pour nous et pour notre replacement défensif”, a regretté le technicien.
À terme, il compte utiliser Fofana près du but adverse, voire comme deuxième attaquant.
”Ce sont de très bons joueurs”, a souligné le coach au sujet de Samba et Fofana. ”J'espère à court terme, mais je suis sûr à moyen terme, qu'ils seront des joueurs qui nous apporteront beaucoup”.
Frédérique Happe / AFP