Bac en présentiel : des lycées bloqués et des lycéens dans les rues de Rennes

Une centaine de lycéens a défilé ce jeudi 20 mai dans les rues de Rennes pour protester contre les conditions de déroulement du bac. Des établissements ont connu des perturbations, dont le lycée Descartes, bloqué par des élèves le matin puis débloqué par les forces de l'ordre en début d'après-midi.

Il est un peu plus de 14h lorsque les forces de police interviennent au lycée Descartes à Rennes. Une opération qui se déroule sans heurts pour dégager les entrées du lycée entravées par des poubelles déposées le matin même par des lycéens pour empêcher la tenue des cours.

Les lycéens de première et de terminale demandent ainsi une "banalisation de la journée", autrement dit la suspension des cours pour la journée afin de protester contre les conditions de déroulement du bac.

Selon eux, le contexte sanitaire a créé de sérieuses inégalités entre les élèves de tous les établissements (privés, publics, technologiques), ce qui ne permet pas de passer l'épreuve de philosophie et le grand oral de manière équitable.

Les élèves demandent l'annulation de ces épreuves en présentiel pour ne retenir que le contrôle continu, "comme l'année dernière". Certains élèves accepteraient cependant de passer ces épreuves si la meilleure des deux notes, entre celle obtenue en contrôle continu et celle en présentiel, était retenue. Les lycéens expriment aussi un malaise à vivre cette situation de manière "démunie", avec beaucoup d'anxiété face à la crise actuelle et le flou et l'impréparation de ces examens.

Un mal-être reconnu par le proviseur du lycée Descartes qui cherche à les rassurer et de rappeler que l'institution de l'Education nationale fera avant tout preuve de bienveillance pour le passage des épreuves en présentiel. Et de rappeler les très nombreux aménagements mis en place pour faciliter le passage des épreuves.

Vers 11 h 30, une centaine de lycéens, en provenance du lycée Bréquigny, s'est rassemblé esplanade Charles de Gaulle avant de défiler dans les rues de l'hyper-centre.