Il n'a pas encore validé son ticket pour Tokyo, mais ça ne saurait tarder. Le Breton Thom Gicquel vient de se hisser dans le Top 10 mondial avec sa partenaire de mixte Delphine Delrue. Nous l'avons retrouvé en famille à Betton, près de Rennes, là où il a commencé le badminton à 6 ans.
La progression est fulgurante. En deux ans, le Breton Thom Gicquel et sa partenaire de mixte Delphine Delrue ont gagné plus d’une quarantaine de places au classement mondial du badminton.
A quatre mois des Jeux Olympiques, les voilà dans le Top 10. Ils pourraient si tout va bien valider leurs tickets pour Tokyo dès la fin avril, aux Championnats d’Europe en Ukraine.
Rien que d’en parler j’ai des frissons. Les JO, j’en rêve depuis que je suis tout petit, depuis que je les regarde à la télé. Mais le but du jeu, ce n'est pas seulement d'y participer. C'est de faire une médaille là-bas. D'entendre la Marseillaise. Et de la chanter.
Vainqueur de l’Open de Suisse, 1/4 de finaliste des All England
Si en Angleterre le 19 mars, la paire française s'est inclinée en quart de finale des prestigieux All England face aux vice-champions olympiques malaisiens Chan et Goh, le début d'année de Gicquel et Delrue témoigne de leur ascension. C'est leur victoire deux semaines plus tôt à l’Open de Suisse qui leur a permis de se hisser parmi les dix meilleurs mondiaux.
"Leur jeu est complémentaire" souligne l'entraîneur de l'Equipe de France, Baptiste Carême. "C'est une paire qui joue à l'instinct. Avec une lecture du jeu exceptionnelle. Thom a une force de frappe, et Delphine est très réactive au filet".
Les deux champions progressent ensemble à l’Insep à Paris depuis 5 ans.
Des débuts à 6 ans à Betton à 6 ans, et toujours un caractère de bad-boy
C'est à Betton, en Ille-et-Vilaine, que Thom Gicquel avait commencé le badminton à 6 ans, dans le sillage de ses parents, et de son frère, et de sa soeur.
"Rapidement, il a commencé à nous battre, raconte sa mère Joke. C'est devenu moins drôle.... Et l'entraîneur du club, Caroline Perrin a remarqué qu'il faisait déjà des feintes, qu'il avait des capacités."
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En classe de 4e, Thom rejoint alors le Pôle espoirs de Dinard pour bénéficier d'une véritable formation. Il va bientôt troquer le simple pour le double. Question de caractère. L'enfant du bad breton a un côté "bad-boy".
J'avais pas trop la tête pour faire du simple. Je râlais beaucoup, j'étais un mauvais perdant, j'abandonnais parfois, ce que je ne m'autorise pas à faire avec un coéquipier. Et puis j'ai un jeu qui convient plus au double, je suis très agressif, j'aime bien la vitesse, j'aime bien taper fort. Et comme en mixte, on a commencé à gagner, on continue...
A 22 ans, Thom a désormais devant lui de longues années au très haut niveau. Le jeune homme a mis ses études entre parenthèses. Après ma carrière dit-il, j'aimerais à mon tour devenir entraîneur. Je passerai mes diplômes avec la Fédération. Mon rêve, c'est d'avoir mon Académie, mes joueurs, et de faire progresser le badminton français.
