Ce mardi, la cour d'appel de Rennes a revu à la baisse les peines de prison ferme dont avait écopées quatre jeunes hommes en comparution immédiate pour une altercation avec le gérant de la sandwicherie Bagelstein à Rennes, fin mai.
Lors de l'audience de la cour d'appel début septembre, le parquet avait demandé la confirmation des peines pour les quatre étudiants condamnés fin mai à des peines d’un à trois mois de prison ferme pour "violences volontaires en réunion au cours d’une manifestation" après une altercation avec le gérant de Bagelstein. Les jeunes hommes avaient fait appel, s'estimant victimes d'une erreur judiciaire.
Des peines allégées
Dans son arrêt de ce mardi après-midi, la cour d'appel a rejeté la relaxe plaidée par les avocats des étudiants mais a revu les peines à la baisse. Pour l'auteur des coups qui avait été condamné en premiers instance à 3 mois de prison ferme, sa peine passe à 2 mois de prison avec sursis et pour les trois autres condamnés à 2 mois ferme (pour deux d'entre eux) et 1 mois ferme pour le quatrième, leur peine passe à 8 jours de prison avec sursis.Une décision mitigée pour les victimes et leurs avocats qui n'acceptent toujours pas que la culpabilité soit reconnue mais qui se félicitent des peines allégées, qu'ils considèrent comme un désaveu du jugement de première instance.
Maître Olivier Pacheu, avocat de deux étudiants condamnés à 2 mois de prison ferme en première instance / Reportage : G. Le Morvan - T. Bréhier
Maître Nicolas Prigent, avocat d'un étudiant condamné à 1 mois de prison ferme en première instance
/ Reportage : G. Le Morvan - T. Bréhier
Les quatre étudiants ne pourront pas demander des indemnisations pour les semaines de prison qu'ils ont purgées cet été à la maison d'arrêt de Vezin-le-Coquet. Restant condamnés à l'issue de l'appel, il aurait fallu qu'ils soient relaxés pour obtenir l'indemnisation de leur détention provisoire.
Les jeunes ont 5 jours pour déposer un pourvoi en cassation.