Pour aller au devant des patients isolés, une association de dentistes parisiens ont créé le concept de cabinet dentaire mobile. Ils devraient bientôt s’implanter dans plusieurs nouvelles villes, dont Rennes.
"Nous pouvons presque tout faire: détartrage, soins, prothèses, extractions", explique Marie-Laurence Moure, sauf les extractions compliquées et les implants", seulement autorisés en milieu chirurgical.
Dans le salon d’une patiente à mobilité réduite, cette dentiste parisienne, munie de deux malettes de 35 kg chacunes de matériel miniaturisé, officie presque comme dans son cabinet.
"Travailler à domicile n'est pas toujours facile parce qu'on est souvent penché, mais on s'adapte" explique Marie-Laurence Moure, qui se rend deux fois par semaines à domicile ou dans des maisons de retraite.
Elle fait partie de l’association Incisiv, qui réunit 7 dentistes et 40 occasionnels. Depuis 2013, l’association intervient auprès de personnes qui ne peuvent plus se déplacer, ou qui ne font pas l’effort.
A domicile, c'est très valorisant parce qu'on soulage vraiment les gens. Des liens plus chaleureux se créent aussi car ils n'éprouvent pas cette fameuse peur du dentiste
"Toutes les études montrent qu'il y a un besoin criant de dentistes à domicile ou dans les Ehpad" (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes), explique Agnès Gepner, la fondatrice, dont le père, également atteint de Parkinson, avait dû renoncer aux soins dentaires.
Cette médecin anesthésiste de 58 ans, reconvertie à l'entrepreneuriat social, souhaite désormais implanter Incisiv dans plusieurs ville en région. D’abord à Lyon, puis dans toutes les grandes villes de France, à commencer par Nice, Bordeaux, Rennes et Lille.