Le père Nicolas Guillou, curé dans le centre-ville de Rennes, s’est fait agresser dans le centre-ville ce lundi 19 septembre à 21h. Habitué des réseaux, son tweet fait réagir internet. Il explique les circonstances et les motivations de son message.
"Agressé dans la rue à Rennes. Merci aux jeunes filles qui m’ont exfiltré”, par ces quelques signes le prêtre Nicolas Guillou a fait réagir Twitter. Plus de 3200 likes, plus de 1200 retweets, cela s'appelle un buzz.
Habitué à communiquer sur les réseaux sociaux, le curé de l’église Notre-Dame en Saint-Melaine dans le centre-ville de Rennes précise son sentiment lors de son message rendu public. Interrogé, il revient sur les circonstances de son agression.
Une agression sans lien avec la religion
Les faits se sont déroulés vers 21h ce lundi 19 septembre. Aux abords de la place Sainte Anne, le curé traverse l’hyper centre par la rue d’Echange. À ce moment un jeune homme d’une trentaine d'années, visiblement déséquilibré s’en prend à lui.
“À aucun moment je n’ai senti un lien avec la religion” témoigne le père Nicolas Guillou. L’homme alcoolisé et en situation de démence, est devenu violent lorsque le curé a voulu mettre fin à une discussion survenue de manière abrupte.
L’envie de remercier les étudiantes qui l’ont secouru
“Quand il m’a attrapé, je ne pouvais rien faire”. Un handicap à la jambe empêche l’ecclésiastique de pouvoir se défendre. “Je remercie la générosité des jeunes étudiantes qui sont intervenues. Elles m’ont permis de fuir cet homme violent. J’ai pu éviter d’être blessé.”
Par son message twitter, le prêtre a souhaité mettre en avant l’élan de générosité de ces inconnues envers lui. “C’est bon de voir que l’on peut compter sur des inconnus”.
Le besoin de témoigner
Surpris par le buzz autour de son message twitter, le curé Nicolas Guillou précise sa pensée. “Certaines réactions autour de mon tweet sont exagérées. J’ai simplement voulu alerter la ville de Rennes sur le besoin de continuer à sécuriser le centre-ville, comme tout citoyen et non comme représentant de l’église”.
Le prêtre fait référence à des situations violentes qu'a connues la capitale Bretonne ces derniers mois. Agression dans des bus, en ville, tirs sur des policiers, le curé sait que la ville travaille sur ces dossiers. "Madame Appéré, maire de Rennes, a pris la parole cet été sur le besoin de sécurité à Rennes. J'ai voulu dire que les problèmes continuent."
Une vague de soutien
En quelques mots, le prêtre éteint toute polémique, “mon sentiment par ce message est simplement de témoigner l’envie de se promener en toute sérénité dans ma belle ville de Rennes”. La communauté internet qui entoure sa personne a dans une très large majorité bien reçu le message. Très progressiste et personnalité publique de Rennes, le curé du centre-ville de Rennes pourtant habitué des réseaux sociaux ne pensait pas entraîner une telle vague de soutien.