La préfecture a constitué une requête pour faire évacuer un campement installé depuis plusieurs mois dans un parc au Nord de Rennes. Suite aux coups de vent, 64 migrants ont été logés par les Eclaireuses de France dans leur établissement, 11 sont chez des particuliers, et 6 sont encore en tentes.
"Il y a 80 personnes à reloger s'ils ne veulent pas que le campement renaisse". Devant le Tribunal administratif de Rennes, Camille, bénévole auprès des migrants des Gayeulles durant plusieurs étés successifs, tient à jour les entrées et sorties du campement.
En ce vendredi 22 octobre, il ne reste que 6 personnes installées dans le parc du Nord de Rennes, sur la centaine de personnes qu'ont abritée les tentes plantées dans la clairière d'un bois.
Après les premiers coups de vent de l'automne, 64 personnes, dont beaucoup de femmes avec leurs enfants, ont été installées dans le centre de loisir des Eclaireuses Eclaireurs de France. Mais le mouvement de scouts laïques a besoin de récupérer ses locaux pour organiser ses camps pendant les vacances scolaires.
Par ailleurs, 39 personnes sont finalement mises à l'abri depuis quelques jours par le Samu social. Dernièrement, 11 autres personnes dont des enfants, sont accueillies chez des particuliers.
La préfecture contrainte de s'investir
La préfecture d'Ille-et-Vilaine s'est résolue à envisager de loger les familles dans le centre de loisirs Robert Launay, également situé dans le parc des Gayeulles. L'association Coallia serait mandatée par l'Etat pour gérer l'intendance. Le centre de loisirs municipal avait déjà été utilisé pour reloger les "campeurs" des Gayeulles les années précédentes.
A l'époque, la Ville de Rennes était à l'initiative. Cette fois-ci, la municipalité maintient qu'elle ne s'engagera pas davantage et ne prendra pas en charge les migrants des Gayeulles. Elle accepte uniquement de mettre à disposition, sous la responsabilité de l'Etat, des locaux sans usage pour l'instant.