Rennes. Après le passage de la tempête Aurore, les bénévoles s’activent à remonter le camp de migrants des Gayeulles

Les bénévoles du collectif de soutien aux migrants s’y attendaient, la tempête Aurore n’aura pas épargné le campement du parc des Gayeulles, à Rennes, dans lequel vivaient, jusqu’à hier, une trentaine de personnes.

Le campement de migrants aux Gayeulles n’aura pas résisté longtemps au passage de la tempête Aurore. Tentes pliées, renversées, matelas détrempés, matériel envolé, éparpillé ici ou là, les bénévoles du collectif de soutien aux personnes exilées n’ont pu que constater les dégâts au petit matin.

Une trentaine de personnes "relogées"

Des dommages attendus. En fin d’après-midi et en début de soirée, la trentaine de personnes vivant encore dans ce campement de fortune avaient pu être évacuées. 

"On a eu quelques solutions 115, quelques solutions via la mairie, et ensuite, pour toutes celles qui restaient, on a réussi à trouver des solutions d’hébergement solidaires chez des bénévoles, au moins pour le temps de la tempête", explique Ludivine Colin, coordinatrice de l’association Utopia 56.

Un ultime refuge pour 146 migrants

Depuis sa création, le 20 juillet dernier, 146 personnes sont passées par le campement du parc des Gayeulles. Aussitôt, le calme revenu, le collectif s’est attelé au remontage de la cinquantaine de tentes installées pour accueillir les migrants sans solution d’hébergement. Sur place, on se prépare à de nouvelles arrivées.

"Entre aujourd’hui et dimanche, il y a déjà une trentaine de personnes qui devraient sortir des hébergements d’urgence 115 etc, parce que leurs délais arrivent à terme", s’inquiète la coordinatrice d’Utopia.

Un camp en sursis

Pour contrecarrer ce nouvel afflux, les membres du collectif ont demandé à la Préfecture de prolonger les autorisations d’hébergement d’urgence pour les migrants concernés, et la mise en place d’un véritable plan de mise à l’abri. Une urgence. À l’approche de l’hiver, il est inconcevable d’imaginer qu’une famille avec des enfants puissent vivre sous une tente. D’autant qu’une procédure d’expulsion a été demandée par la Préfecture.

"Elles ne vont pas disparaître. S’ils nous enlèvent la possibilité d’installer les personnes là-bas, on va encore plus les invisibiliser, et elles vont terminer un peu partout dans les rues de Rennes ", dénonce Ludivine Colin.

Pour tenter de se faire entendre, les associations membres du collectif d’aide aux migrants ont lancé un appel pour un grand rassemblement ce vendredi 22 octobre, à14h, devant le tribunal administratif de Rennes qui devrait statuer. 

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