Ce potager solidaire alimente les 17 sites des Restos du cœur d’Ille-et-Vilaine : “c'est hypergratifiant"

25 tonnes de légumes sont produites dans les jardins du cœur. 14 salariés y travaillent. Ce potager leur permet de se réinsérer et d'être accompagné dans leurs démarches.

“Vous êtes en train de planter quoi là ? " Monso et Rafi sont au milieu de la parcelle. Ils sont Sénégalais et Afghan, l'un est un ancien mineur isolé et l'autre a fui la guerre dans son pays. Ce matin-là, ils repiquent des plants de blettes. C’est l’une des 37 variétés qu’ils ont appris à planter au jardin du Cœur.

C’est un potager solidaire qui alimente les bénéficiaires de l’association des Restos du cœur.

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25 tonnes de légumes

Le but c’est de retrouver une activité professionnelle, retrouver l’habitude de travailler avec des collègues, développe David Aubry, encadrant technique des jardins du cœur. Et puis mûrir et former un projet professionnel qui n'est pas forcément lié au maraîchage.”

Chaque année, ce sont environ, 25 tonnes de légumes qui sont produits ici pour alimenter les 17 sites des Restos du cœur d’Ille-et-Vilaine. 

"C'est hypergratifiant"

“Ici, je vois toutes les étapes du début à la fin.” Destinée est l’une des 14 salariés du jardin. Sa mission ici, les tâches qu’elle entreprend, tout cela a du sens pour elle. “On voit comment on fait les semis. Comment on les repique. Étape par étape. Je n'avais jamais fait ça auparavant. Ici on sait qu'on mange du bio.”

"Je fais pousser des aliments qui sont mangés par des gens qui en général n’ont pas les moyens d'avoir accès à du bio, renchérit Alexandre, un autre salarié des jardins du cœur. J’ai bénéficié de l'aide alimentaire auparavant donc c'est hypergratifiant de se retrouver de l'autre côté du truc là.”

Tout au long de leurs 16 mois maximum de contrats, les salariés participent à des formations mises en place comme le permis tracteur ou encore des cours de français intensifs. 

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“On a tout un tas de missions à accomplir, développe Laurence Le Roch, responsable bénévole du jardin. On doit par exemple les aider parfois à retrouver un logement. Ça peut être aussi des problèmes de santé à régler en parallèle.” Les encadrants les accompagnent dans chacune des démarches de la vie quotidienne. “Parce que tout ça, ce sont des freins à l'emploi.”

En moyenne, ce sont 60% des salariés passés par le jardin du cœur qui ont retrouvé une formation ou un emploi.

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