Le CHU Pontchaillou de Rennes a déclenché le niveau 2 du plan "hôpital en tension" pour les urgences. Objectif : faire face à un afflux massif de patients, inhabituel en cette période de l'année.
Depuis ce jeudi 24 novembre, le CHU Pontchaillou de Rennes a déclenché le plan "hôpital en tension", au niveau 2. Davantage de lits vont donc être mis à leur disposition, aux urgences.Habituellement, ce plan est mis en place en janvier pour faire face aux épidémies. Cette avance de deux mois, cette année, n'est pas imputable aux épidémies, mais à un afflux massif de patients.
Situation particulière
La situation est donc exceptionnelle. "Les urgences sont saturées aujourd'hui parce qu'il y a un défaut de places au niveau de nos unités de soin, indique Pierrick Jaglin, directeur de soin au CHU de Rennes. Il y a un certain nombre de patients qui attendent des lits dans des structures d'aval telles que les soins de rééducation, les soins de longues durées et les EHPAD [Établissements d'Accueil pour Personnes Agées Dépendantes] qui sont elles-mêmes saturées", poursuit-il.Autrement dit, il est compliqué d'entrer aux urgences car il est difficile d'en sortir. Pour les syndicats, la situation est intenable. "Depuis des années, cette politique de santé fait que nous reculons, affirme Catherine Deshayes, aide-soignante syndiquée à la CGT. L'hôpital fait beaucoup de restructurations avec à chaque fois des fermetures de lit pour supprimer des emplois car, sur deux ans, ils veulent supprimer 22 000 emplois nationalement", condamne-t-elle.
Au total, le plan "hôpital en tension" comporte quatre niveaux et permet d'ouvrir jusqu'à 22 lits supplémentaires. Lorsque la situation est encore plus grave, le "plan blanc" est mis en place.
Reportage : K. Cévaër / J.-M. Piron / H. Notat
Le CHU Pontchaillou de Rennes a déclenché le niveau 2 du plan "hôpital en tension". Objectif : faire face à un afflux massif de patients.
Reportage : K. Cévaër / J.-M. Piron / H. Notat.
Interviews :
- Pierrick Jaglin, directeur de soin au CHU de Rennes ;
- Catherine Deshayes, aide-soignante, CGT.