Le ciel s’assombrit pour les 800 entrepreneurs de travaux agricoles bretons

Flambée des prix du gazole agricole et menace de suppression du taux réduit sur la taxe de consommation sur les produits énergétique : les entreprises de travaux agricoles sont dans une mauvaise passe. Alors que les moissons débutent, ces sociétés entament la saison avec inquiétude.  

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À 1 €, le litre, le prix de l’essence agricole a augmenté de 30 % en un an. Une forte augmentation qui rend difficile la situation des entreprises qui louent moissonneuses, batteuses et autres gros engins aux agriculteurs. L’achat de gazole représente 15 % de leurs charges. 

« Aujourd’hui, je dois baisser mon salaire pour pouvoir faire face à cette augmentation, on fait faire des stages à nos chauffeurs pour apprendre à conduire en économisant la consommation de fuel, on organise aussi une meilleure organisation des chantiers », explique Sabrina Jouanolle, chef entreprise de travaux agricoles.
 

Malgré tous ces efforts, les entreprises de travaux agricoles sont bien obligé de répercuter une partie de l’augmentation du prix du gazole aux agriculteurs dans un contexte où celui des produits agricoles lui reste stable, voir diminue. « On a la double punition », estime Christian Chemin, exploitant agricole en Ille-et-Vilaine. 

Et pour finir d’assombrir le tableau, la menace de suppression du taux réduit sur la taxe de consommation sur les produits énergétiques plane sur la profession. Une mesure qui pourrait fragiliser un peu plus toute une filière déjà bien fragile. 

 
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