Les États généraux de l'alimentation ont débouché en décembre dernier sur de nombreux engagements. Notamment celui de fixer les prix de vente, en tenant compte des coûts de production des agriculteurs. Cette question était au cœur de la session de la Chambre d'Agriculture de Bretagne.
Quel est le juste prix d'une tranche de jambon, celui d'un yaourt ? Le juste prix est-il pour celui qui produit ? Celui qui vend, ou celui qui achète ? Créé en pleine crise laitière, l'observatoire des prix et des marges analyse les relations entre agriculteurs, industriels et grande distribution. Mais ce juste prix, son président Philippe Chalmin le cherche encore, pour lui, "c'est un peu comme le mercure dans la colonne du thermomètre. Lorsqu'il fait très froid, c'est injuste pour ceux qui n'ont pas de quoi se payer un manteau et c'est très juste pour les stations de sport d'hiver, parce que enfin il y a de la neige !"
Les prix basés sur les coûts de production
Pour garantir un revenu aux agriculteurs, les États généraux de l'alimentation avaient affirmé que les prix devraient se baser sur les coûts de production. Mais ces coûts sont aussi difficiles à calculer que les juste prix. D'un éleveur à l'autre, une tonne de lait peut coûter 30 % de plus ou de moins à produire. Tout dépend du climat, de la qualité de la terre. Alors les éleveurs voudraient croire à ce prix plus juste, mais ils restent vigilants. Déterminer un tel prix impliquera dans tous les cas, une grande transparence de la part de tous les acteurs.La loi doit normalement s'appliquer à l'été. Le juste prix, c'est peut-être celui qui permettra à tous de vivre, mais l'équation sera difficile.