Une vaste étude de tests va être menée sur 13.000 professionnels hospitaliers du CHU de Rennes et des établissements du groupement hospitalier Haute Bretagne. L’objectif : mesurer l’impact de l’épidémie sur cette population en première ligne face au coronavirus.
Si la Bretagne est une des régions les moins impactées par l’épidémie, le personnel hospitalier n’a pas échappé au virus. Depuis le début de la crise, 72 professionnels du CHU de Rennes ont été infectés par le coronavirus.
Grâce à cette opération de dépistage, les résultats permettront d’analyser et comprendre les facteurs associés à la contamination pour, à l’avenir, mieux se préparer et identifier la meilleure stratégie de prévention.
Pour mener cette étude, le CHU a noué un partenariat avec l’entreprise bretonne NG Biotech de Guipry-Messac (35) qui produit un test sérologique capable de détecter, grâce à une goutte de sang et en seulement quinze minutes la présence, ou non, du virus. Les tests ont été achetés grâce au Fonds de dotation du CHU Nominoë.
Première étude de cette ampleur
Les 13.000 personnes concernées par cette opération seront toutes testées d’ici mi-juillet. “Cette politique de test constitue un élément de notre politique sociale au service des salariés. Ce sera également la première étude de cette ampleur, menée au plan national, qui permettra de mesurer la prévalence COVID-19 dans la population des salariés hospitaliers”, a précisé Véronique Anatole-Touzet, directrice générale du CHU de Rennes.
En plus du test effectué par une infirmière spécifiquement formée, le participant devra répondre à un questionnaire (établissement, caractéristiques démographiques, profession, service, pathologie chronique, signes cliniques, tabagisme…).
Comment le personnel a vécu cette crise ? Une autre étude menée
Si le participant a un résultat positif au test, il sera orienté vers la plateforme d’appel COVID-19 où des informations complémentaires lui seront transmises.
En parallèle de cette opération, une autre enquête sera menée auprès d’un échantillon de 1.000 professionnels du CHU de Rennes. Elle vise à comprendre, plus précisément, les facteurs associés et le vécu du personnel lors de cette période épidémique.
"Les enseignements tirés de cette étude permettront de faire avancer la connaissance médicale concernant les mécanismes immunitaires liés à l’infection COVID-19, y compris son évolution dans le temps, pour lequel nous disposons encore de peu de données”, précise le communiqué du CHU de Rennes.