Covid. Pourquoi l'Ille-et-Vilaine peut passer en zone rouge et quelles en seront les conséquences

Le département d'Ille-et-Vilaine vient de dépasser le premier seuil d'alerte. Le taux d'incidence a fortement augmenté, passant de 41 à 58 cas positifs au coronavirus pour 100 000 personnes cette semaine. Le niveau d'alerte est encore orange mais pourrait passer en rouge. Voici les conséquences.   

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Le taux d'incidence représente le nombre de nouveaux cas de COVID-19 diagnostiqués par un test PCR survenus sur les 7 derniers jours, rapportés au nombre d'habitants du département. Ce taux permet de mesurer le niveau de circulation du Covid.

En une semaine le taux d'incidence est passé de 40.9 à 58 en Ille-et-Vilaine quand il n'est que de 15 dans les Côtes d'Armor et de 16 dans le Finistère. Voici les niveaux et évolution par départements en Bretagne.
 

 

Le Covid en Ille-et-Vilaine



L'Ille-et-Vilaine est le département qui connait la plus forte progression de Covid-19 en Bretagne. Entre la fin du mois de juillet et aujourd'hui, une nouvelle vague de cas de coronavirus diagnostiqué par PCR a été confirmée. Le nombre de cas avéré est passé de 851 au 21 juillet à 2578 ce 7 septembre en Ille-et-Vilaine.  
 

14 clusters sont actuellement en cours d’investigation par l’ARS Bretagne, soit 1 de plus depuis ce vendredi 4 septembre 2020. 

En voici la répartition : 
 
  • 9 en Ille-et-Vilaine  : 1 en milieu professionnel, 7 en milieu familial ou communautaire, 1 en EHPAD
  • 2 dans le Finistère : 2 en milieu familial ou communautaire
  • 2 dans le Morbihan : 2 en milieu familial ou communautaire
  • 1 dans les Côtes-d’Armor : 1 en EHPAD


Pourquoi le département est encore en orange


Le nombre de cas est en forte augmentation, mais un autre facteur est à prendre en compte : le niveau de saturation hospitalière.

Les jeunes de 18 à 25 ans sont la principale tranche de la population qui est touchée par l'épidémie. Plus de difficulté à tenir les gestes barrières, des rassemblements plus nombreux, les raisons sont nombreuses. Un point important est le niveau de cas asymptomatique chez les jeunes. Il est proche de 50%. Ce facteur est important car il impose un risque sur les populations plus fragiles.
 


Actuellement la capacité hospitalière est très bonne. Les cas de Covid n'engorgent pas les services de réanimation, ainsi que les autres services hospitaliers.
 

L'Ille-et-Vilaine bientôt en rouge ?


L'Ille-et-Vilaine ne connait pas de saturation hospitalière actuellement. Mais la possibilité d'un passage en zone rouge avec la mise en place de mesures plus restrictives, peut être une solution envisagée pour protéger ce niveau de faible tension hospitalière. 

La circulation de la Covid-19 s’intensifie dans la métropole rennaise, où la densité et le brassage de populations sont propices à une diffusion rapide du virus.
Un passage au niveau 2 (sur un plan qui en compte 4) de la Métropole Rennaise impliquerait une incitation plus importante au télé-travail pour la vie au travail des salariés rennais, une surveillance plus importante de la vie sociale avec une fermeture des bars à 1h au plus tard, l'ouverture de registres dans les bars et restaurants pour faciliter la recherche de cas contacts et l'interdiction des événements festifs ne permettant pas le respect des gestes barrière.

Le port du masque sur l'espace public deviendrait obligatoire sur toute la ville de Rennes et sur les zones à forte densité de population dans les communes de la Métropole.

Preuve sans doute que la situation évolue défavorablement, la préfecture organise une conférence de presse ce mercredi 9 septembre. Des mesures pourraient être annoncées par Michèle Kirry, préfète de la région Bretagne et d’Ille-et-Vilaine, Nathalie Appéré, présidente de Rennes Métropole et maire de Rennes, et Anne-Briac Bili, directrice de cabinet de l’Agence régionale de santé Bretagne.
 
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