Nous sommes un sur trois à ne pas avoir le moral à cause des restrictions sanitaires. C'est ce qui ressort d'une étude réalisée en février 2021 par un institut de sondage rennais. Certaines catégories sont particulièrement touchées selon cette enquête menée sur un panel de 10 000 personnes.
Après plus d'un an en "compagnie" du Virus de la Covid-19, les français ont traversé des phases éprouvantes pour leur moral. Crainte de la pandémie, confinement, isolement, personnes âgées isolées, ambiance de travail dégradée ou perte d'emploi et pour les jeunes, un contexte inédit dans les méthodes d'enseignements ; autant de facteurs que l'Institut rennais Gece a voulu passer au crible pour dresser une grille de lecture de notre état moral.
Le sondage porte sur un échantillon de 10 000 personnes, représentatif de la population âgée de 15 ans et plus, avec des quotas d'âge, de sexe, de catégorie professionnelle et de région.
40,5% des français ont vu leur moral chuter
Les résultats montrent qu'il y a urgence à envisager la réouverture de certains espaces de loisirs et lieux conviviaux pour éviter une forte dégradation du moral de nos compatriotes.
40,5% des Français ont vu leur moral baisser durant la crise sanitaire... Et ce n'est qu'un début ! Les résultats de notre enquête mettent clairement en lumière le rôle joué par la fermeture de certains établissements, comme les restaurants par exemple.
Une réelle dégradation du moral des Français depuis le début de la crise sanitaire
Avant le premier confinement de mars 2020, seulement 1 Français sur 10 n'avait pas le moral.
Aujourd'hui, le chiffre est passé à 31%, soit une hausse de 21 points. Cette morosité est flagrante à tous les niveaux : par exemple, nos compatriotes ne sont que 12% à afficher un moral au beau fixe (contre 32% avant le mois de mars).
Plus d'un étudiant sur deux affecté moralement !
Nombreux sont ceux qui admettent avoir été affectés par les restrictions liées à la pandémie : 40,5% ont vu leur moral baisser. Parmi les étudiants, la situation est particulièrement alarmante puisque ce pourcentage passe à 52%, soit plus d'1 sur 2.
Parmi les personnes les plus touchées, il y a :
- les jeunes et plus particulièrement les 19-24 ans (36%) ;
- les étudiants (38%) ;
- les personnes en recherche d'emploi (41%) ou avec des revenus inférieurs à 1 500 € par mois (37%) ;
- et les CSP supérieures (34%).
A noter : le moral des femmes est plus bas que celui des hommes (34% vs 29%).
De quoi manquent les français ?
La mesure la plus dévastatrice pour le moral : la fermeture des restaurants, parce qu'ils sont aussi des espaces sociaux, des lieux de vie et de convivialité : nous sommes 87% à dire que cette fermeture a eu un impact négatif sur notre moral.
Dans le top 5 des contraintes les plus dures à supporter viennent ensuite :
- la fermeture des commerces hors alimentaires (82%) ;
- la fermeture des parcs et jardins (80%) ;
- la fermeture des cinémas (71,5%) ;
- la fermeture des bars (59%).
Suivent après la fermeture des théâtres et salles de concerts (57% des Français), les salles de sport (56%), les musées (51%), les événements sportifs (48%), les stations de ski (32,5%) et, enfin, les discothèques (22%).
A noter : 81% de nos compatriotes ont été touchés moralement par la fermeture des lieux culturels (Cinéma, théâtres, salles de concerts et musées).
En toute logique, les catégories les plus touchées par ces mesures sont celles qui accordaient une plus grande place aux loisirs et aux sorties en tout genre : les jeunes, notamment les étudiants, et les catégories les plus aisées (CSP supérieures, niveau de diplôme et revenus les plus élevés).
L'institut s'est également penché sur les pratiques culturelles pendant le confinement et va lancer prochainement une enquête sur l'envie des français d'acheter du contenu en ligne pour des concerts en live ou en replay : autant de nouvelles pratiques ou de tendances liées à la pandémie.