Des traces de médicaments ont été retrouvées dans l'eau du robinet de Rennes et de plusieurs communes d'Ille-et-Vilaine. C'est 60 millions de consommateurs qui le révèle aujourd'hui. En 2009, une chercheuse rennaise avait fait sa thèse sur le sujet. Elle tirait déjà la sonnette d'alarme.
Sophie Mompelat, chercheur du LERES (Laboratoire d'Etude et de Recherche en Environnement et Santé) a fait une thèse (2007-2011) sur les Résidus pharmaceutiques dans les eaux destinées à la consommation humaine : "occurrence et devenir pour une évaluation de l’exposition et du risque sanitaire". A l'époque, nous l'avions rencontrée. Elle menait une étude unique en France. Ces travaux, encore en cours, révèlaient déjà que nos cours d'eau, mais aussi notre eau potable étaient contaminés par des produits d'origine pharmaceutique. Quand nous l'avions rencontrée 23 molécules d'origines pharmaceutiques avaient été identifiées dans le Bassin rennais.Aujourd'hui, l'enquête de 60 millions de consommateurs révèle, la présence dans l'eau du robinet de La Mézière, de Pont-Réan et de Rennes de plusieurs pesticides comme l'atrazine et son métabolite l'hydroxyatrazine, des désherbants interdits en 2001, très persistants et solubles dans l'eau.Cette substance est classée "produit nocif" pour l'homme. Autre polluant repéré, le tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein.