Deux collectifs féministes veulent interdire un concert prévu en septembre du rappeur rennais Lorenzo, l’ "empereur du sale". Qui répond à son tour par une pétition. Yo.
Provocation, troisième degré de mauvais goût, le rappeur rennais Lorenzo fait, avec ses textes provocants et volontiers machistes, un tabac sur les scènes comme sur le net.
Ce phénomène du « rap crade » fait des millions de vues sur Youtube, et se veut une satire parodique du rap. Son premier titre, « Freestyle du Sale », capitalise plus de 40 millions de vues à ce jour.
Mais à Dijon, où se tient traditionnellement un grand concert de rentrée en septembre, des collectifs féministes ne l’entendent pas de cette oreille. Les associations Beste et Greenwitches ont lancé une pétition à la mi-juillet pour faire interdire la venue du rappeur rennais. Elles jugent son œuvre « raciste, fasciste, sexiste, homophobe, transphobe, pédophile" ». Elles ont recueillis à ce jour 2 149 signatures.
La ville, « refusant toute censure », n’envisage pas d’interdire le concert.
Lorenzo, lui, a lancé une contre-pétition, invitant ses fans dans un post Facebook truffé de fautes à venir la « signé » (sic). 35 800 personnes le soutiennent à ce jour.
Mais pas rancunier et toujours avec cet humour douteux, le rappeur invite tout de même les collectifs de Femen "à venir montrer leurs seins".