C'est une tradition depuis sa création en 1988, le jury du prix Goncourt des lycéens a rendu son verdict depuis la ville de Rennes. Les représentants des 2 000 lycéens participants ont désigné Sabyl Ghoussoub, pour son roman Beyrouth-sur-Seine.
C'est le chroniqueur et journaliste franco-libanais Sabyl Ghoussoub qui remporte le prix Goncourt des lycéens pour son roman Beyrouth sur Seine. Il s'agit de son deuxième roman, qui propose une réflexion sur la famille et l'immigration.
C'est la présidente du jury, Blandine Lebrequier, en terminale au lycée Thomas Hélye de Cherbourgqui en a fait l'annonce.
Quatre auteurs en lice
Une chroniqueuse judiciaire, une journaliste suisse auteure d'un premier roman, un journaliste franco-libanais, un agrégé de philosophie: le jury avait quatre auteurs à départager ce jeudi à Rennes.
Après plus de deux mois de lecture assidue des 15 ouvrages de la sélection du prestigieux prix Goncourt, le jury de la 35e édition du Goncourt des lycéens a annoncé le nom du lauréat depuis la mairie de Rennes, berceau de ce prix.
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L'annonce est suivie d'un échange avec l'auteur par téléphone. Le prix sera ensuite remis à Paris à 19H00 au ministère de l'Education nationale.
Il a tout d'un grand
Petit frère du Goncourt, le Goncourt des lycéens se déroule chaque année de septembre à novembre et permet à quelque 2.000 élèves des lycées généraux, technologiques, professionnels et agricoles, de la seconde au BTS, de découvrir la littérature contemporaine et de susciter le goût de la lecture.
Parmi les nominés figure Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au journal Le Monde et auteure de "La petite menteuse" (éd. L'Iconoclaste) dont le roman avait été retenu dans la sélection du Grand Prix du roman de l'Académie française. Son roman raconte l'histoire d'une collégienne qui affronte les conséquences judiciaires de ses accusations de viol et d'agression sexuelle.
Les lycéens ont également sélectionné le deuxième roman du philosophe Nathan Devers, éditeur de la revue La Règle du jeu. "Les liens artificiels" (éd. Albin Michel), qui faisait partie des finalistes du Goncourt 2022, s'intéresse aux métavers et raconte l'histoire d'un homme qui va vivre des expériences fortes en découvrant en ligne un miroir où tout est possible.
Passé familial
Les deux autres romans en lice puisent leur matière dans le passé familial.
Dans "Sa préférée" (éd. Sabine Wespieser), la journaliste suisse Sarah Jollien-Fardel s'intéresse à l'attachement à une terre, aux violences intrafamiliales et à la difficulté de l'exil.
Et "Beyrouth-sur-Seine" (éd. Stock), le deuxième roman du chroniqueur et journaliste franco-libanais Sabyl Ghoussoub, propose une réflexion sur la famille et l'immigration.
Le roman de Brigitte Giraud "Vivre vite" (éd. Flammarion), couronné par le Goncourt 2022, n'a pas été retenu.
La sélection du Goncourt des lycéens, créé à Rennes en 1988 et organisé par la Fnac et le ministère de l'Education nationale, a été annoncée lundi à l'issue des délibérations en région.
Celles-ci se sont déroulées dans six villes: Lyon, Metz, Nantes, Nîmes, Paris et Rennes.
Cette année, le Prix mobilise 55 lycées en région et à l'étranger (Etats-Unis, Canada, Liban).
Sept rencontres entre élèves et auteurs se sont tenues ces dernières semaines en région.
Très prescripteur en termes de ventes, le choix du jury est l'occasion pour les lycéens de proposer leur regard sur les romans de la rentrée.
L'an dernier, le Goncourt des lycéens avait été attribué à Clara Dupont-Monod pour "S'adapter" (éd. Stock), un roman sur le handicap, également lauréat du prix Femina 2021.
[SG avec AFP]