Vice président en charge de l'environnement au Conseil régional au côté de Loïg Chesnais-Girard et président de l'Agence française de la biodiversité, Thierry Burlot n'est pas encore officiellement candidat aux élections régionales de juin prochain. Mais il confie y réfléchir sérieusement.
"J'ai une vision à défendre pour la Bretagne. Je me sens attaché à l'environnement et profondément européen, je réfléchis sérieusement à ma candidature pour les prochaines élections régionales. Il faut essayer de rassembler le plus de monde possible pour une éventuelle liste. J'étudie certaines sollicitations que j'ai reçues ". Sans confirmer sa décision définitive, Thierry Burlot, contacté par notre rédaction, nous confiait hier ses propos.
Prêt à se lancer dans la campagne ?
Il ne s'agit pas encore d'un acte de candidature officielle mais ses paroles s'inscrivent dans un contexte où les tractations en sous main ont déjà commencé notamment après l'interview mercredi dernier accordée au Figaro par Loïg Chesnais-Girard. L'actuel président du Conseil régional y indique qu’il ne sera pas le candidat de la majorité présidentielle, réaffirmant son ancrage à gauche, refusant toute alliance avec les Marcheurs, même s'il ne dit pas qu'il est le candidat du PS.
Âgé de 62 ans, ex-secrétaire fédéral du Parti socialiste des Côtes d'Armor, parti qu'il a quitté en 2017, Thierry Burlot pourrait donc avancer ses pions afin de rassembler autour de son nom à la fois du côté de LREM et du Modem, abandonnant le duo qu'il forme en tant que vice-président avec Loïg Chesnais-Girard, qu'il affronterait cette fois-ci. L'exercice impose de trouver des soutiens. Pour le moment, chacun semble encore sur la réserve, sans oser de commentaires définitifs.
Posture d'attente
"Thierry Burlot sait porter des projets difficiles, il a de grandes qualités, mais nous n'avons pas encore tranché la question de la tête de liste régionale LREM , nous avons plusieurs candidats potentiels estampillés "En Marche". L'idée d'abord, c'est que la majorité présidentielle et son projet collectif soit représentée avec un large rassemblement " commente Hind Saoud, conseillère régionale LREM, vice-présidente aux commandes publiques. Et de préciser que pour le moment, la candidature de Thierry Burlot reste encore une supposition.
Au Modem, Marie-Pierre Vedrenne, déléguée régionale et députée européenne, n'est pas étonnée de la candidature potentielle de Thierry Burlot. "Il y a sans doute eu des déceptions de sa part et la volonté de défendre ses convictions", explique t-elle.
"Je travaille bien avec Thierry Burlot, nous avons de bons échanges au sein du Breizh Lab pour l'avenir de la Bretagne, c'est quelqu'un qui a envie de bouger les choses et qui est pleinement engagé. Il s'inscrit dans la majorité présidentielle donc on va poursuivre nos échanges, mais il faut être claire sur les visions que nous partageons et défendre une grande coalition, notamment sur la transition écologique et la relance économique dues aux effets de la Covid"
De son côté, Marc Le Fur, député et conseiller régional Les Républicains se fait mordant : "C'est la pagaille dans la majorité à la Région ! Thierry Burlot a un rôle important en tant que vice-président. S'il se présente, il le fait sans avoir explicitement manifesté la moindre différence publiquement avec Loïg Chesnais-Girard jusqu'à ce jour. C'est un débat sur des critères purement nationaux entre le PS et En Marche . Ce n'est pas notre affaire, nous aurons notre propre candidat qui se définira par rapport à son projet."
Nous avons contacté le président du Conseil régional Loïg Chesnais-Girard et Fany Chappé, conseillère régionale (PS) et maire de Paimpol (22), mais ils n'ont pas souhaité faire de commentaire sur ce dossier. Trop tôt pour se prononcer avant que Thierry Burlot ne prenne position officiellement.