Selon l'Agence national de sécurité du médicament (ANSM), la molécule du laboratoire portugais Bial testée à Rennes lors de l'essai clinique est bien la cause de l'accident mortel survenu en janvier. Un groupe d'experts mandaté par l'ANSM a rendu ses premières conclusions dans un rapport.
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Deux mois après l'essai clinique tragique à Rennes, conduisant à la mort d'un patient, un premier rapport d'experts vient d'être dévoilé. "C'est clairement la molécule qui est en cause. L'élément commun entre les victimes, c'est bien la molécule", a commenté Dominique Martin, directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Mandatés par l'ANSM, ces experts pointent notamment un effet d'accumulation des doses administrées et les antécédents médicaux de certains volontaires.
Les premières conclusions des experts
Premier constat : les experts notent le "caractère stupéfiant et inédit" de cet accident, "ne s'apparentant a priori à rien de connu". Ils relèvent toutefois que des volontaires étaient relativement âgés pour ce type de tests (jusqu'à 49 ans). A cela s'ajoute des facteurs aggravants, certains présentaient des antécédents médicaux comme des traumatismes crâniens. Les experts pointent aussi "un effet lié à la dose cumulée" de la molécule testée. Certains volontaires ont reçu une dose plus de dix fois supérieure à celle censée être nécessaire.
Une enquête loin d'être terminée
Le Comité se réunira à nouveau le 24 mars pour établir ses conclusions définitives. Mais il émet déjà des recommandations pour éviter un nouveau drame, notamment une meilleure sélection des volontaires et une augmentation plus progressive des doses administrées. Des enquêtes judiciaire et sanitaires sont par ailleurs en cours.